Il n'y a pas que les Américains ou les Sud-Coréens capables de nous faire frissonner.
Ce n'est certes pas un film qui révolutionnera le genre mais c'est toujours original de voir un slasher réalisé par d'autres réalisateurs venus de pays où ce n'est pas vraiment la tradition cinématographique. Tous les codes sont là mais, en même temps, les évidences tournent court et pour un final qui n'est pas celui que l'on pense.
La première demi-heure, toutefois, met plutôt un temps fou à se mettre en place, nous faisant penser plus à un teen movie qu'autre chose... et puis... il y a le premier meurtre et là, on sait que tout va arriver. La musique, horrifique, des zooms et des plans rapprochés sur des pas descendant un escalier, des bruits de chaînes, des raclements de fer de hache sur le plancher, bref, le réalisateur a parfaitement intégré et compris tous les codes du slasher et parvient à les retranscrire. Mais, en même temps, il écarte certains poncifs du genre : pas de blonde à gros seins qui se fait trucider dès la première demi-heure, pas d'effets brumeux ou vaporeux. Non, au contraire, tout est lumineux, parfois même ensoleillé, comme si l'horreur n'avait pas besoin de brume pour se terrer au fond d'un bois.
Et ça fonctionne. Malgré toutefois quelques incohérences scénaristiques, on est happés dans cette aventure inédite où un groupe de jeunes en excursion doit affronter deux croquemitaines au fond d'un bois.
Du bon slasher pour une bonne petite soirée Halloween devant la TV.
A regarder dans le noir.