L'océan François, il y a l'océan.
Après 6 ans, aucun fuckin' film n'a reussi à me faire ressentir un tiers de ce qu'a pu me faire ressentir ce putin de chef d'oeuvre. Et je pèse mes mots. Ce qui te frappe en premier c'est que Vanessa Paradis est quand même vraiment bonne, même fatiguée, malade, avec la gueule de bois, mais surtout à poil. La beauté simple, épurée des années 80/90, minceur, peau blanche, fringues de l'époque ( forcément, maintenant c'est vintage donc cool ). C'est déjà ce qui m'a marqué il y a 6 ans, la différence entre Cremer - que ce film nous rendrait presque pas mal- et cette gamine qui pour son premier rôle a tout, d'une grande actrice. Paradoxalement, on se rend compte que quelque chose cloche après qu'ils aient fait l'amour et que Cremer matte le corps nu, allongé, de ' Mathilde ' grâce à un rayon de soleil à travers le volet, niais et grave, tout ce que j'aime.
On minimise les lieux alors que les personnages se déplacent constamment. Comment peut on autant s'identifier aux personnages alors que l'histoire est censée être marginale au possible? Brisseau nous balance à la tronche toutes sorte de tabous et de sentiments qu'on traque à longueur de journée : la solitude, la franchise, la prostitution, la drogue, la famille, le jem-enfoutisme, le rejet, la jalousie et l'Amour putin, celui qui fini mal, très mal, après t'avoir bien dévoré.
Les regards des personnages te transpercent tout le long du film, c'est à travers eux qu'on perçoit toute l'évolution de cet amour, fusionnel, charnel, passionnel entre ces deux êtres versatiles. Ce sont ces mêmes regards qui font que Cremer apparait presque beau, presque. Jusqu'à cette apothéose de fin où ça fait 5 minutes que tu te bouffes l'intérieur de la bouche et les doigts pour pas pleurer alors que Cremer regarde l'Infini de l'Ocean sur la plage. Ca s'arrête là. T'as envie de remonter le temps ou de casser ta télé. Mais c'est pas possible, alors tu chiales et tu regardes le film encore fois.
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