Difficile d'évaluer un premier film quand on a vu tous les autres, et que son réalisateur s'est illustré en quelques années comme le maître incontesté du cinéma d'action contemporain.
Nomads souffre de bien des défauts inhérents aux premiers films de tous poils. Petit budget fauché, photo approximative en extérieur, mépris du Français par Pierce Brosnan...
Et pourtant il s'en dégage une nette impression que le jeune McTiernan sait ce qu'il fait. Sa science du découpage est déjà là, ainsi que ses obsessions personnelles ( les langues étrangères, sa méfiance des grandes villes de la côte ouest... )
Ce qui est assez étrange, au final, c'est qu'il n'a plus tellement frayé avec le fantastique par la suite ( à part Last Action Hero, forcément, mais qui ne se servait de l'argument fantastique que pour livrer un énorme film d'action... ) et sa mise-en-scène est si précise, si terre-à-terre qu'on a l'impression que le film ne lui appartient pas.
J'ai moi-même eu la sensation que John Carpenter avait crée un monde, et que John McTiernan y avait plongé sa caméra !
Rencontre d'un cinéaste et de son art, Nomads risque de n'exercer une fascination que sur les fans absolus de McT, mais ne déplaira pas à qui veut simplement voir un petit projet pop bizarre des années 80.