Mal de l'air

C'est souvent comme ça avec les films qui ont pour ambition de tenir en haleine tout au long de l'histoire : la tension est réussi, la fin est décevante.

Mais oui, cette tension fonctionne bien. Pourquoi ? Déjà, le fameux concept de la tragédie antique : unité de lieu (un avion), unité de temps (un vol), unité d'action (que je tairai, car on ne sait pas tout de suite ce dont il s'agit). L'équipage, la police de l'air, et les passagers sont coincés en l'air au-dessus de l'Atlantique, et, pour bien des raisons, atterrir pose problème.

Et comme je le disais, on ne sait pas ce qui se passe. Allez, on sait assez vite que le personnage de Liam Neeson a à voir avec l'histoire, mais on ne sait pas à quel degré. En tout cas, c'est lui que le Collet-Serra choisit de nous mettre en empathie. Et ce qui importe, c'est qu'on n'en sait pas plus que lui. On découvre les événements en même temps que lui. C'est évidemment le dispositif qui réussit à nous tenir en haleine (en plus du système décrit plus haut).

Alors, pourquoi seulement 6 ? Parce que, ni le mobile, ni la conclusion ne convainquent. Oui, il faut donner du sens et un peu de crédibilité à un film qui propose des dispositifs narratifs intéressants. Dommage, on n'est pas passé loin du 7.