A écouter en fond sonore
Une chanson que l'on chantait à la guitare près du feu certains soirs.
Quel bonheur de revivre des souvenirs de colo au travers de ce film !
Impossible de rester impassible devant ces situations que l'on a tous connu si l'on en a fait.
La base d'une colonie, c'est qu'elle est bordélique et imprévisible, peu importe la préparation, trop d’aléas, trop de surprises, rien ne se passe exactement comme prévu mais c'est ce qui fait son charme. Nos meilleurs souvenirs de colos ne sont ils pas nos plus grosses galères ?
Un groupe d'animateurs qui se retrouvent collés les uns sur les autres à devoir gérer une bande de gosses en ayant le minimum de sommeil, c'est une tache titanesque.
Alors on se débrouille, on s'apprivoise, on finit par s'aimer, ou pas. Ça dépend des fois.
La magie des colonies de vacances c'est qu'on arrive dans un environnement nouveau, aucune étiquette, tu as le droit d’être qui tu veux.
Que tu viennes d'une famille nombreuse ou pas.
Que tu sois pauvre ou riche.
Que tu sois populaire ou victime.
On se retrouve tous dans la même galère.
Pendant 3 semaines, tu n'a plus à subir la famille ou l'école, tu es dans un environnement neutre entourés d'une mixité sociale qui te pousse à interagir avec les autres.
Vivre avec des gens, c'est aussi apprendre à les connaître rapidement et différemment qu'à l'école, les relations évoluent d'une autre manière, tu parles à des personnes auxquelles tu n'aurais pas parlé en temps normal, les nuits sont propices aux discussions sérieuses, tu expérimentes de nouvelles choses, tu apprends à relativiser, tu mûris bien plus vite que dans un environnement familier et cloisonné.
J'adore ce film car il retranscrit parfaitement cette ambiance unique, ces délires, ces joies, ces galères, ces premières fois et surtout ce sentiment qui nous reste des années après sur l'importance de ces moments partagés qui ont contribué à construire la personne que l'on est devenu.
Pour moi les colonies étaient véritablement une boufée d'air frais dans un quotidien morose, le seul moment de l'année ou j'avais le sentiment de vivre un peu, d'échanger avec des humains dans un cadre convivial.
J'étais la victime sans ami dans la vraie vie mais en colonie, j'avais le droit d'exister.
Souvent en fin de colo, on dit qu'on va se revoir et on ne le fait pas, on ne recroise jamais ces personnes avec qui on a vécu quelques semaines, on ne les oublie pas pour autant mais la vie reprend son cours.
Puis plus rarement, on garde contact, on devient ami et des années après on réalise à quel point on a évolué, à quel point on a grandi mais les liens qu'on a soudé continuent d'exister malgré nos différences.
Un feel good movie sincère et joyeux qui nous donne envie d'avoir à nouveau 13 ans juste pour pouvoir repartir en colo.
Dédicace à tous ceux avec qui j'ai partagé 6 étés de ma vie.
Peut être certains me liront ici sans meme le savoir.
Agospap représente.
Si vous avez des gosses, envoyez les en colos, c'est la meilleure expérience humaine possible.