Le Vampire de Venise, pas Nosferatu

Malgré sa mauvaise réputation de réalisation chaotique, Nosferatu à Venise n'est pas un mauvais film. Cependant, il faut avouer que ce n'est pas un long-métrage digne des oeuvres originales de Murnau et Herzog (en plus, ce n'est pas une suite officielle, puisqu'elle ne respecte aucune continuité). Puisque le vampire du film, bien qu'appelé Nosferatu, pourrait bien avoir un autre nom que ça serait tout aussi bien passé (en plus, il est à la fois trop vieux et trop chevelu pour être le vampire iconique de 1922 et 1979).

Ce film ressemble plus à un Dracula mais transposé à Venise. D'ailleurs le film semble plutôt faire la promotion touristique de la ville et de son carnaval. Les musiques sont bien, même si on a une sorte de mélange entre Tangerine Dream, Vangelis et les B.O. des films de Fulci, Argento et j'en passe (production italienne oblige).

Il y a beaucoup d'action dans ce film que dans les Nosferatu originaux (qui se voulaient avant tout atmosphériques), ce qui donne des scènes avec un vampire aux super-pouvoirs surnaturels tels que : télékinésie, régénération, état fantôme, illusion, envoûtement et cetera. Les seules choses qui m'ont perturbé sont les dénouements qui tournent plus autour de l'amour et du sexe, ce qui rend la fin à la fois dramatique et un peu décevante :

Il y aussi d'autres partis pris et scènes qui peuvent être autant applaudis que détestés :

Les meilleures scènes du film sont : une tentative de suicide depuis une tour vénitienne, et la découverte d'une vampire dans un caveau. Bref, ce film est potable, c'est juste que l'appeler "Nosferatu" est un peu too much malgré la présence de Klaus Kinski (qui jouait le vampire éponyme dans le film de Werner Herzog en 1979).