Le Retour du Roy
Magistral est le mot qui pourrait peut être le mieux coller à ce petit bijou inattendu. Quelle maîtrise du genre ! Non seulement, c'est admirable car Scott Frank a tout compris de ce qui...
le 30 nov. 2017
37 j'aime
Réalisé par Aleksander Ford en 1936, ce moyen métrage polonais, qui subit longtemps les affres d’une société mouvante, fut à de maintes occasions censuré pour un fond provocateur et corrosif : à la fois un éloge ardent du communisme pour contrecarrer la fulgurante montée du fascisme, mais aussi un hymne viscéral à la liberté et à la tolérance pour répondre de l’antisémitisme qui atteint alors, en Europe, des sommets paroxysmiques.
En effet, Ford dresse le portrait d’un sanatorium (« Medem »), non loin de la capitale Polonaise, dont la mission réside dans l’accueil de jeunes enfants juifs sous le sceau des misères causées par les lois antisémites promulguées dans ces années troubles. On y découvre nombre de portraits, portés par une enfance touchée et touchante qui, sur près de soixante minutes, chante. Chante à la gloire d’un espoir encore lointain, chante par delà les cris stridents d’une humanité gangrénée par le mal absolu et inextinguible. Le spectateur se prend une gifle. Le genre de gifle qui amènerait presque à vouloir sortir de la salle avec le poing levé et le regard grondant.
Créée
le 6 déc. 2018
Critique lue 176 fois
Du même critique
Magistral est le mot qui pourrait peut être le mieux coller à ce petit bijou inattendu. Quelle maîtrise du genre ! Non seulement, c'est admirable car Scott Frank a tout compris de ce qui...
le 30 nov. 2017
37 j'aime
Quand je me suis assis sur mon siège dans une salle lambda du cinéma Gaumont Pathé de ma ville, j'ai ressenti une odeur à la fois extrêmement terrifiante et frustrante mais aussi densément...
le 20 juil. 2017
14 j'aime
6
C’est une émotion froide et brute qui – au terme de ces cent-cinq minutes – se manifeste dans un premier temps. Vient ensuite la confusion, fougueuse et disparate, propice à l’effervescence d’un...
le 6 déc. 2018
10 j'aime
2