Ocean's Eleven ou le cinéaste qui ne savait pas mettre de rythme dans ses films
Au départ, ça doit être le casse du siècle, celle d'une bande de gars, tous aussi doué les uns que les autres qui décident de braquer les recettes de trois casinos de Las Vegas. Une idée de départ bien foutue grâce à un film qui tente de jouer la carte réaliste dans le cheminement, mais qui n'a pas peur d'user de trucs exagérés (le coup du spire). Et puis il y avait aussi un casting extrêmement alléchant. Malheureusement, le film a été confié à Soderbergh, qui sans être un branque, n'était pour moi pas l'homme de la situation.
En fait, le peu de choses que j'ai vu de ce cinéaste me ramène toujours à la même conclusion: le gars n'est absolument pas doué pour mettre du rythme dans ses films. Pourtant, la réalisation n'est pas foireuse, il y a de beaux travellings, de beaux plans sur des mecs qui se la pètent, mais on se dit que ça pourrait être mieux.
Ensuite, le casting m'a quelque peu déçu. C'est vrai qu'on sent que les acteurs prennent du bon temps, mais honnêtement, il y en a aucun pour offrir une prestation remarquable. La coiffeuse a même réussi à enlaidir Julia Roberts, c'est dire!
Ensuite, et bien comme le film est extrêmement mou du genou, il en devient plus compliqué de trouver de l'intérêt. Le scénario reste intéressant avec son idée de départ, mais on sait de toute façon comment cela va se terminer. Le coup du couple qui se réconcilie est assez ridicule (enfin l'homme vient quand même d'empocher une sacrée somme d'argent, on comprend que ça puisse faire réfléchir...). Et puis, ces acteurs poseurs, ça va un petit peu, mais quand c'est toute la clique qui s'y met, ça m'agace.
Au final, ça en devient un casse assez banal, qui se laisse voir, mais qui ne nous en mettra pas plein les yeux. Dommage.