Support: 4K Bluray UltraHD
Sorti de Erin Brockovich et Traffic, Steven Soderbergh voulait s’attaquer à quelque chose de plus léger, un pur divertissement devant lequel on passe un moment de détente en se gavant de popcorns. Quelle meilleure solution que de prendre l’histoire déjà éprouvée par Lewis Milestone en 1960, une histoire de casse abracadabrantesque menée tambour battant par un casting familier de tous (Sinatra, Dean Martin, Sammy Davies Junior : le summum du cool). S’ensuivit un tournage particulièrement facile où la débauche de talents sur le plateau se suffisait à elle-même pour livrer la quintessence du genre.
Ocean’s Eleven est donc ce qu’il promet. Un scénario qui ne cherche pas à être particulièrement crédible mais qui jongle avec ses différents personnages avec aisance et se reposent sur eux pour livrer un plan sans accrocs. George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon et les autres s’amusent tous sur le plateau, ça se voit à l’écran, et ça se communique au spectateur à qui l’on sert une œuvre parfaitement rythmée, légère et énergique. Du genre qu’on ne sait plus faire sans faire de lourds clins d’oeils appuyés au spectateur, où la complicité se fait de façon organique grâce à la confiance que Soderbergh à en sa caméra et son casting et non par une nostalgie rappelée lourdement.
Reprocher sa simplicité et son manque de profondeur au film serait hors-sujet, tant il est parfaitement en adéquation tonale avec ce qu’il souhaite donner à son audience: du fun branché, des stratagèmes et retournements de situation impossibles mais néanmoins malins, et du glamour bien filmé. Parfois, c’est tout ce que l’on veut.