Old Miss Sunshine
"Pour arriver à mes fins, il a fallu tricher un peu. Mais n'est-ce pas à force de tricher qu'on finira par changer les règles ?"Une comédie dramatique qui m'a laissé un ressenti assez similaire à...
le 16 mars 2025
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Ce premier long métrage d’Enya Baroux (qui avait auparavant coréalisé et joué la jolie série Fleur bleue) offre à Hélène Vincent et Pierre Lottin de former une paire improbable, pour la deuxième fois après Quand vient l’automne de François Ozon.
On ira est une comédie réussie, qui mêle de façon subtile émotion et rire, aussi bien chez les personnages que chez le spectateur. Enya Baroux s’est entourée de quatre acteurs qui excellent dans leurs rôles respectifs : la sublime Hélène Vincent (dont la sensibilité, au théâtre comme au cinéma, est toujours émouvante) et l’étonnant Pierre Lottin, dont l’expressivité tient à peu de choses (un regard, une moue, un geste) et qui sait insuffler à son personnage une vie incroyable sans le faire sombrer dans la caricature, sont accompagnés dans ce road movie par un très bon David Ayala et une impressionnante Juliette Gasquet, qui trouve là son premier rôle et sans doute pas le dernier… Sans compter ces acteurs de rencontre, ces gens du voyage qui, jouant leur propre rôle, donnent un surcroit de sens au film. Quant à la musique, elle est intéressante dans sa diversité - et comment oublier cette reprise par Barbara Parvi de « Voyage, voyage » de Desireless...
Le film reste cependant un peu à côté de son sujet, au sens où il n’aide pas vraiment à penser le suicide assisté : certains moments (une réflexion ou un regard d’Hélène Vincent, une mimique ou une réaction de Pierre Lottin, une émotion de Juliette Gasquet) permettent d’entrevoir la complexité de la question, mais la porte se referme vite, comme si le rythme d’une comédie ne pouvait s’autoriser des moments de pause et d’introspection des spectateurs. Mais c'est une réserve mineure au regard de la réussite d’un film qui met en scène la problématique du suicide en fin de vie, non par le mélodrame glamour de La Chambre d’à côté d’Almodovar, mais par le rire – qui s’avère ici le plus puissant des hauts-parleurs.
Créée
le 4 mars 2025
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