Brûlures Invisibles
Portrait expérimental de ces « réfugiés des ondes », le film de David Bryant et Karl Lemieux touche par sa douceur et sa sensibilité. C'est une longue route embrumée, brûlée, incertaine, qui attend...
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le 31 juil. 2020
Portrait expérimental de ces « réfugiés des ondes », le film de David Bryant et Karl Lemieux touche par sa douceur et sa sensibilité.
C'est une longue route embrumée, brûlée, incertaine, qui attend les porteurs du syndrome d'hypersensibilité électromagnétique. Ne pouvant supporter les trop fortes zones d'onde, ils sont à la recherche d'endroits vierges de ces perturbations. Ces espaces semblent rares et peu nombreux dans un monde de plus en plus couvert d'antennes et d'émetteurs.
La beauté du film réside dans sa représentation d'un monde imperceptible, celui des ondes. La pellicule est attaquée, parasitée, elle se dissout, se déchire puis se reconstruit indéfiniment. Elle est une matière mouvante, agressive, une rouille du corps et de l'âme.
Dans la vie de ces gens, la solitude est inévitable, pour ceux qui souffrent des causes invisibles aux autres. La quête d'un endroit sans brûlure, où l'image retrouverait sa lumière et la vie son calme, reste incertaine.
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le 31 juil. 2020
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