Esprit es tu là?
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le 4 nov. 2016
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Ouija les origines, c’est l’exemple typique du film qui ne réussit RIEN de ce qu’il entreprend, et dont on sort de la séance avec consternation. Remarquez, j’ai pu au moins bien rigoler dans la salle, ce n’était pas le but, mais c’est toujours ça de pris dans une époque si anxiogène ! Je pourrais presque le conseiller, tiens. C’est devenu de plus en plus rare de voir de bons gros nanars comme ça sortir dans les salles.
Le film s’ouvre sur un logo d’Universal en mode vintage, parce que pourquoi pas, après tout, le film se passe en 1967, donc on essaye de coller à l’époque. Sauf que quand on enchaîne avec un film très ostensiblement tourné en numérique, auquel on a rajouté des « brûlures de cigarettes », ou plus techniquement des repères de changement de pellicule, pour faire illusion, ça ne marche pas. Mais genre pas du tout. Pourquoi ne pas avoir tourné directement en pellicule ? Pourquoi ne pas avoir post-traité l’image pour lui donner un grain pellicule ? Ça aurait eu au moins le mérite de camoufler les hideux effets spéciaux du film et de maintenir l’illusion auprès des spectateurs les plus crédules (bon après ce n’est pas qu’une affaire d’effets spéciaux quand on voit le design « Silent Hill du bled » des monstres du film).
Mais passons sur l’aspect technique, Ouija les origines est un film à petit budget, après tout. Les deux premiers tiers sont longs, mais tellement longs… On s’ennuie ferme, jamais l’histoire ne possède un quelconque intérêt tellement les personnages sont survolés. Les tentatives d’instaurer un climat horrifique ne marchent absolument pas, tout est ridicule et risible. À un moment le copain de la fille aînée est chez elle et se retrouve face à face avec la petite fille qui est « possédée » (oui on utilise des enfants possédés pour choquer, chose incroyable qui était inédite en 1973 à la sortie de l’Exorciste) et la petite fille lui sort un truc du style « Tu veux que je te dise un truc cool ? Quand on se fait étrangler à mort un grand feu monte en toi et après le feu monte jusqu’à tes yeux et ensuite tu ne sens que le froid MOUHAHA BONNE SOIRÉE » et c’est tellement cliché avec la petite fille qui dit ça avec un grand sourire que ce n’est même pas crédible une seconde. J’ai éclaté de rire et je n’étais pas le seul dans ce cas.
Là, il n’y a rien. Quand on arrive à la partie horreur à proprement parler, le film enchaîne tellement cliché sur cliché et mauvais effet spécial sur mauvais effet spécial, le tout avec un montage absolument ridicule de nullité, que l’on ne peut qu’en rire. J’ai passé les 20/30 dernières minutes du film partagé entre un grand sourire moqueur et un sentiment de gêne intense pour toute personne ayant participé à ce film. J’en rigole encore, c’est dire. Mais la meilleure blague que Ouija les origines m’a faite, c’est quand j’ai ouvert Rotten Tomatoes et que j’ai vu qu’il avait 82% de bons avis presse. À quel point le film précédent devait-il être raté pour que cette purge apparaisse comme une amélioration en comparaison ?
Créée
le 5 nov. 2016
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