La guerre est finie, même pour les nazis zombies.

Troisième round pour la bande de nazis zombies de la saga "Outpost" et retour là où tout a commencé, en 1945, dans le bunker où l'armée allemande a mené ses petites expériences grâce au mystérieux projet Lazare. Cette fois, une escouade de gros bras russes, les Spetsnaz (sorte d'Inglorious Basterds de l'armée rouge), s'y retrouve prisonnière et va tout faire pour s'en échapper à grands renforts de giclées de sang...


La bonne surprise DTV qu'avait constitué le premier opus reposait en grande partie sur la nature étrange de ces morts-vivants aux capacités spéciales qui leur donnaient une présence fantomatique assez inédite. Bizarrement, sa suite "Outpost : Black Sun" avait délaissé cet aspect, réduisant ces soldats immortels à de simples zombies/infectés sans cerveaux où seule la figure emblématique de l'officier SS, désormais indissociable de la saga, paraissait être encore douée de réflexion. De fait, bien plus faible sans cette aura de mystère, "Outpost 2" n'en conservait pas moins un capital sympathie indéniable en traitant toujours son sujet avec le plus grand sérieux du monde, là où l'écueil d'un traitement second degré de bisserie lambda lui tendait pourtant les bras. Et, même s'il apparaissait déjà un peu répétitif vis-à-vis de son prédécesseur, le film pouvait se targuer de quelques trouvailles bien senties comme ces infirmières accompagnées de leurs rires peu rassurants.


Le gros problème de ce troisième épisode est qu'il n'a absolument rien de nouveau à raconter. Cette nouvelle virée dans le fameux bunker gigantesque en pleine Seconde Guerre Mondiale ne semble à aucun moment être en mesure d'élargir la mythologie mise en place. Découvrir les expériences menées et quelques clins d'oeil ici et là (à l'officier SS hélas absent, aux infirmières et même à quelques nouvelles "espèces" de recrues) font évidemment sourire. Mais cette nouvelle évasion d'un soldat enfermé parmi tant de monstruosités (aussi humaines que mortes cette fois) paraît presque routinière. Certes, le bonhomme est encore plus coriace que ses prédécesseurs, allant même jusqu'à se débarrasser des nazis zombies à mains nues, et le tout reste un DTV maîtrisé malgré son budget que l'on sent très maigre et toujours généreux dès qu'il y a matière à découper de la chair nazie ou à faire intervenir des créatures, mais, au final, la saga "Outpost" paraît vraiment ne pas savoir comment se renouveler. Que l'on soit mort, vivant ou les deux, la guerre semble bel et bien terminée...

RedArrow
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le 2 juil. 2018

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