"It's good to see you again !"

Ambiance sombre. Les pavés de Londres sont humides, et un grand roux, emmitouflé dans un épais manteau noir avance vers la caméra, s'appuyant sur sa canne. Sur son visage, un masque de loup. Ambiance.

Après avoir maintes fois décalé ce concert, les Queens of the Stone Age décide finalement de le faire filmer et ce, malgré les tendons en miettes (et les avis très négatifs du médecin) du charismatique leader, Josh Homme. Après une ouverture où l'on voit le roux jouer This Lullaby, du, alors, récent Lullabies to Paralyse en acoustique. La couleur est donné, ce concert sera celui de la nostalgie, où chaque chanson sera une pensée vis-à-vis d'un ancien membre, disparu pour des raisons de mésentente ou professionnelles. Nick Oliveri jouant la ligne de Song for the Deaf sur sa basse, ou plus tard Mark Lanegan chantant en transparence... Dave Grohl mimant la batterie de No One Knows aux côtés d'un Josh Homme hilare... Ainsi chaque chanson sera l'occasion de voir une séance filmée plutôt, de voir l'autre côté du groupe, qui aura comporté plus d'une dizaine de Reine. Pour au final passer la barrière et voir un véritable groupe d'amis, le fantasme d'une vie faste qui ne s'arrêterait jamais.

Est-il encore nécessaire de s'attarder sur les qualités évidentes du concert ? L'image est sublime, le son parfait, les musiciens sont en pleine forme, la setlist est très bien choisi, ne privilégiant aucun album et proposant même un inédit (The Fun Machine Took a Shit and Died). Des bonus sont également présents, toujours dans l'idée de la nostalgie, des enregistrements vidéos des tournées ayant succédé à chaque album, de l'éponyme avec les rescapés de Kyuss à Songs for the Deaf avec le super groupe, et les autres bien entendu. Des commentaires audios sont même disponible pour ces bonus, véritable mine d'or pour le fan, même si il faut avouer que l'image pique les yeux.

Je m'emballe, mais ce live est un must-have. J'ai même fini par pleurer de joie, exténué, fatigué et en admiration devant les images de ce No One Knows, fantastique. Et pourtant, je connais le mp3 par coeur.