PAINE

Synopsis : Synopsis: Marie-Paule sort de l'hôpital. Un inconnu la prend dans sa voiture sans lui dire où il va. Avec Anaïs Volpé, Matthieu Longatte, Alexandre Desane et Emilia Derou-Bernal "PAINE" est un film français brut tourné à Paris en mars 2013. Il est maintenant disponible gratuitement sur YouTube. Bon film! En savoir plus: Réaliser un film indépendant en 24h sans argent ni scénario, c'est possible. Enfin, ça m'est arrivé, une fois. Une nuit de Mars 2013 j'ai pris les meilleurs acteurs que je connaissais, des comédiens bouillants et généreux. J'avais une trame d'histoire en tête, une intrigue mais pas de scénario. J'allais devoir composer avec ce que proposeraient les comédiens, les gens qu'on croisait, et la nuit qui commençait. Le tournage a été une fusion permanente d'idées, de propositions, de réflexion et de rush. Enthousiastes puis épuisés, nous inventions l'histoire au fur et à mesure qu'elle avançait, sans savoir précisément où elle allait. C'était angoissant mais aussi très excitant. Équipe technique? Il est évident que le cinéma est un sport collectif souvent millimétré et que c'est une très très bonne chose... Mais si on doit parler de "PAINE" c'est un film totalement DIY. Pas de chef opérateur à l'image, tout est tourné avec un CANON 550D et un objectif CANON 50mm 1.8 . Pas d'ingénieur du son non plus... vous allez vraiment hurler mais y avait même pas de micro externe... tout le son provient des trois petits trous du micro de l'appareil photo. (Ça s'entend peut-être un peu ^^) Etalonnage, non plus, j'ai fait mes réglages sur Magic Lantern en tournant le film, ça allait être très brut, mais je le savais déjà en partant. Pour le mixage son, j'ai eu la chance d'avoir un ami mixeur compétent (Quentin Spiess) qui a accepté de nous aider à faire ce qui était possible avec ce qu'on avait. Mission suicide? Clairement un peu. Paradoxalement "PAINE" reste pour nous tous, et de loin, une de nos meilleures expériences de tournage. Tout était axé sur les comédiens, les diriger, leur souffler des idées, des intonations, les laisser proposer librement et inventer les bords de leur personnage. Faire rentrer l'imprévu. Et gérer cette foutue intrigue. Quand on a fini de tourner. J'ai rencontré le monteur du film (Anthony Adraa) on a regardé les rushs je lui ai dit ce que je voulais et il a opéré sa magie. Si quelqu'un doit retenir quelque chose de cette aventure, c'est que c'est possible. Ce qui compte et ce qui l'a emporté pour nous c'est l'envie de faire. De n'attendre rien. D'appuyer sur "REC" d’attraper le moment par le col, les gens au passage, de se mélanger à la nuit. De dire ce qui nous passait par le cœur. Être vivants dans le moment présent et pouvoir partager ça avec d'autres.