Je ne m’attendais à rien en lançant Paint it black,..le très bref synopsis sur SC laissait présager un tout autre film et ma surprise ne fut que plus agréable. Pensant voir un film tendant vers l’horreur psychologique je me suis retrouvé plongé au coeur d'un drame, celui d’un amour réel, de ceux que l’on ne voit que trop rarement au cinéma tant une telle complicité est dure a exprimer. Le film commence sur la disparition de Michael aux yeux de sa copine Josie, puis l'affirmation de son suicide par un inspecteur téléphonant à Josie.. C'est ici que tout commence, les débuts d’une introspection que l’on ressentira dans un excellent montage et dans une narration assez confuse. Les deux figures féminines entourant Michael sont au cœur de l’histoire, Josie et Margaret, la mère de Michael, ces deux figures que tout opposent vont vivre leur deuil ensemble dans une relation malsaine n’aidant aucunement l’une où l’autre à avancer. Certaines séquences sont magistrales. Le film sait créer une ambiance notamment par une maîtrise de la musique époustouflante et une esthétique parfaite surtout au niveau des lumières. Ce décor nous ancre profondément dans l’essence du film, des émotions. Tout ceci va représenter la forme de l’histoire servant à un propos plus fort encore, personne ne connaît réellement l'autre. Les dires sur Michael se contredisent tous ; on se demande qui était réellement Michael


(les Flashbacks nous poussent tout de même à prendre l’avis de Josie)


De fil en aiguille ,Josie se rend au motel où Michael s’est donné la mort, rencontrant Gerta, amenant elle aussi sa part d'ombre -ou de lumiere-sur qui était Michael, ces propos amenant Josie à se demander si elle se connaît elle même, la poussant au bout de son introspection pour qu’au final elle se laisse fuir en compagnie de Gerta pour recommencer a zéro. L’une des dernières séquence, ne contenant presque aucun son nous fait prendre part à la solitude de Josie, notre respiration prenant le dessus sur le peu de son audible, et nous prend dans l’acceptation de son deuil où ce n’est pas juste Michael qu’elle laisse partir mais aussi leurs mémoires


( elle laisse la lettre d’adieu de Michael ainsi que ces portraits dans ces magnifiques collines contrastant avec la ville présente tout du long et renforçant le nouveau départ)


Malgré mes louanges le métrage n’est pas dépourvu de défaut, il est parfois trop long et selon moi pas assez jusqu’au-boutiste, en plus d’une fin laissant réellement sur sa faim.

Karabouc
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le 30 nov. 2017

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