Avec Palmer, Fisher Stevens nous livre un drame sincère, visuellement superbe, mais qui manque d’audace.
Le film se distingue avant tout par son esthétique soignée. Les plans minimalistes donnent une profondeur visuelle qui ressort particulièrement en 4K. Cette approche visuelle contraste pourtant avec un scénario trop ancré dans des conventions déjà vues. Les problématiques auxquelles Palmer, joué par Justin Timberlake, est confronté manquent de fraîcheur et restent dans le cadre des drames classiques : une réinsertion difficile, une figure enfantine vulnérable, et un affrontement attendu contre des préjugés.
Le jeu de Justin Timberlake est solide et crédible. Son interprétation de Palmer, un homme taciturne en quête de rédemption, fonctionne sans pour autant surprendre. Il parvient à donner un minimum de relief à un personnage qui reste assez classique dans son écriture. La relation entre Palmer et le jeune Sam est touchante et aborde des thématiques importantes comme l’acceptation et l’identité avec bienveillance, bien que le traitement reste un peu convenu.
Là où Fisher Stevens déçoit, c’est dans son écriture. Le manque d’ambition narrative est frustrant, surtout face à une direction artistique aussi maîtrisée. On sent que le film aurait pu explorer davantage ses personnages ou offrir des résolutions moins attendues. Ce choix de rester dans une zone de confort enlève une part d’intensité émotionnelle qui aurait pu en faire une œuvre mémorable.
Palmer est un film honnête et bien intentionné, parfait pour une soirée tranquille, mais il ne marquera pas durablement les esprits. Il laisse derrière lui une douce mélancolie, mais aussi une pointe de frustration face à son manque d’ambition.