Outre le côté très badant de la catastrophe nucléaire, qui donne envie d'aller vivre coupée du monde, la grille de lecture la plus intéressante du film est celle de la lutte des classes. Il y a des scènes très fortes et très photographiques a ce sujet, et voir que ce sont les hommes que tous méprisent, les sales, les rien, les fainéants comme diraient certains, qui sont seuls à finalement agir avec l'intelligence technique et matérielle qui est la leur. L'idée que tout le monde a besoin de tout le monde, et que l'oppression tue, réellement.
Autre point intéressant, les nombreux plans qui présentent l'absurdité de notre monde : des bouchons gigantesques dans des routes étroites qui sillonent de grands champs, des routes bouchées d'un seul côté, les villes immobiles sous la couche de poussière radioactive, les gens fuyant dans un regard en arrière, piétinant le moindre de leur compatriote. Une mort qui va plus vite que nos jambes.
Le film estassez dur à regarder même si cliché ou attendu ou sentimental (notamment pour la scène finale mais perso j'étais une fontaine incroyable), on est tenu en haleine jusqu'au dernier moment, sans savoir comment cela finira.