Le premier se suffit à lui même mais ...

Paranormal Activity avant d’être une saga de 6 films en était un unique. Il est le meneur d’un concept inédit et original qui lui a valut plusieurs nominations. En effet, le réalisateur s’est littéralement voué à son film jusqu’a faire de sa propre maison, un lieu de tournage fonctionnel. Les personnages de son oeuvre sont peu nombreux et jouent en utilisant leur propre nom. C’est aussi l’utilisation du “Found-Footage” qui rend paranormal Activity si particulier. C’est un procédé qui consiste comme dans Le Projet Blair Witch sorti en 1999, à avoir un protagoniste de l’histoire qui film toutes les scènes à l’aide d’une caméra totalement intégrée dans le scénario. Le film devient finalement un déroulement des vidéos prises par ce personnage (Coverfiled, Rec ou encore Babysitting l’utilisent). C’est d’ailleurs Micah Sloat (le deuxième personnages principal) qui film les scènes lui-même (dans les films cités précédemment, se sont de véritable caméraman). Paranormal Activity ne possède aucune musique. C’est un choix artistique très intelligent puisqu’additionné à l’utilisation du Found-Footage, le film réussit à totalement nous immerger dans la vie de ce couple tourmenté. 
Arrivèrent les suites … Paranormal Activity 2 sorti en 2010 il n’est plus réalisé par Oren Peli qui a vendu les droits du film. Il s’agit d’une copie de tout ce qui constituait le premier volet. Cette fois, c’est la mise en situation de la soeur de Katie (protagoniste de Paranormal Activity 1) qui elle, possède un bébé, la nouveauté qui le différencie de son prédécesseur. Cependant, les évènements sont prévisibles et beaucoup moins surprenants. Paranormal Activity 3 naquit l’année suivante, c’est là que tout se gâte. Entre redondance des évènements et erreurs scénaristiques, la franchise perd peu à peu de sa saveur. On retrouve quand même une innovation quant au moyen de filmer la nuit toutefois écrasée par une fin qui détruit ce qu’avait créé Oren Peli. Vient ensuite le quatrième volet, qui n’a pas grand intérêt. Il ajoute de nouveaux détails dont la mention n’a jamais été faite dans les films précédents, nous sortant peu à peu de l’univers de son créateur. Un spin-off Paranormal Activity : The Marked One est dévoilé en 2013, inutile de parler de celui-là, il sort totalement de l’atmosphère de la saga en y ajoutant des personnages n’ayant aucun lien avec ceux de départ. Enfin, Paranormal Activity 5 : The Ghost Dimension, clôture la franchise. Il se regarde mais s’éloigne toujours du film originel. Il brise certains codes qui avaient été établis, c’est donc plutôt sympa.
C’est une saga intéressante. A l’époque, elle renouvelait le genre de part son originalité et son sujet très peu traité depuis l’Exorciste, Poltergeist ou Amityville. Je suis personnellement très fan de ce sujet et je m’y intéresse dans mon quotidien, j’ai donc vraiment adoré cette saga. Je dois toutefois rester objectif : On retrouve une certaine monotonie au fil des suites et l’effet de surprise est moindre. De nombreux clins d’oeil au premier Paranormal Activity sont fait dans chaque volet créant un semblant de cohérence entre eux. Mais les suites n’ont pas lieu d’être hormis dans un but commercial et l’envie des fans qui prennent plaisir à retrouver cette ambiance oppressante qui elle, est restée au rendez-vous pour chaque film. Le premier Paranormal Activity reste tout de même le meilleur et se suffit à lui-même.

Je note le premier film 7/10 et la saga en général 5/10.