Paranormal Activity c'est comme un manège : on y est allé une fois, on aime plus ou moins mais vivre l'expérience d'une salle en plein angoisse et qui hurle à chaque mouvement de porte nous fait plaisir. Alors quand un nouvel Paranormal Activity sort, on veut refaire un tour de manège. Dans la queue, on se remémore les bons moments passés lors du premier opus et on frémit d'impatience et sachant pertinemment ce qui nous attend. Résultat ? Ce second film remplit parfaitement son contrat en nous proposant une suite encore plus ambitieuse, à la mesure de ses moyens : six nouvelles caméras pour filmer toute la (grande) maison, une caméra embarqué, un couple, une adolescente, un bébé, un chien, et... une mexicaine. Ce qui est drôle avec Paranormal Activity c'est qu'on a vraiment l'impression que les scénaristes s'amusent en mettant en scène toutes les caricatures possibles du ménage aisé et banlieusard américain, avec les éléments susdits. Ce qui fait penser qu'en réalité on assiste là plutôt à une grosse blague entre potes qui doivent sans aucun doute se tordre de rire en voyant ô combien leur film fait peur à, disons le franchement, la majorité des minettes et faire rire presque autant de monde. Souvent, on oscille entre la peur, qui se trouve en elle-même surtout dans l'attente qu'il se passe quelque chose, et le rire, puisque les habitants de cette "maison hantée" ne sont réduits qu'à des cobayes privés de leur liberté, et vivant selon des comportements dictés si prévisibles qu'ils font penser à des machines. Le seul regret que j'aurais à soumettre est la solution apportée par la protagoniste du premier PA et qui est donc ici la sœur de celle de ce film : pour faire disparaître le démon il suffit de ne pas s'y préoccuper. Un conseil (qui en fait ne doit pas être dit parce que vous en aurez l'idée, donc ne me lisez pas si vous ne l'avez pas vu) : ne suivez pas ce conseil car vous aurez ensuite du mal à avoir peur et vous risquez un peu de vous emmerdez pendant tout le reste du film.
Enfin, à la sortie du manège, on a comme toujours un sentiment qui ne laisse pas indifférent mais on se demande encore si ça valait vraiment le prix de la place.
Bird
5
Écrit par

Créée

le 31 oct. 2010

Critique lue 372 fois

1 j'aime

Bird

Écrit par

Critique lue 372 fois

1

D'autres avis sur Paranormal Activity 2

Paranormal Activity 2
feebleweak
6

Critique de Paranormal Activity 2 par feebleweak

Liste en vrac du ressenti : Plus efficace que le premier. Vraiment malsain. Entremêler les évènements du premier avec ceux de cet épisode est une bonne idée même si certaines ficelles sont un peu...

le 24 oct. 2010

9 j'aime

2

Paranormal Activity 2
LadyK
3

Critique de Paranormal Activity 2 par LadyK

Vous rigolez là? Franchement non, c'est pas possible. Déjà que j'avais un trèèès mauvais souvenir du premier, mais celui-ci bat les records. A côté, le premier est vraiment bon. Le seul et unique...

le 4 nov. 2010

7 j'aime

9

Paranormal Activity 2
SPlissken
1

Critique de Paranormal Activity 2 par SPlissken

Une nullité sans nom qui fait pire que le premier, dans le genre c'est une prouesse. Long, pénible, sans enjeu il n'y a rien à sauver du naufrage. Il est possible de faire peur avec un minimum...

le 9 nov. 2010

6 j'aime

Du même critique

Kaboom
Bird
8

Première fois.

Kaboom c'est l'histoire de ma première rencontre avec Gregg Araki, ce réalisateur américano-japonais étiqueté indépendant et qui a apparemment bonne réputation. A peine les lumières de la salle...

Par

le 2 nov. 2010

Les Petits Mouchoirs
Bird
6

Critique de Les Petits Mouchoirs par Bird

Guillaume Canet, réalisateur désormais confirmé après ses succès Mon Idole et surtout Ne le dis à personne, nous livre avec ses Petits mouchoirs une caricature sans équivoque de Parisiens dans qui le...

Par

le 31 oct. 2010

The Social Network
Bird
8

Critique de The Social Network par Bird

Fincher a décidément du flair pour trouver des bons sujets de films et les sublimer. Après l'intéressant Zodiac, et l'épatant Benjamin Button, le réalisateur s'attèle au phénomène informatique,...

Par

le 31 oct. 2010