Paranormal Activity c'est comme un manège : on y est allé une fois, on aime plus ou moins mais vivre l'expérience d'une salle en plein angoisse et qui hurle à chaque mouvement de porte nous fait plaisir. Alors quand un nouvel Paranormal Activity sort, on veut refaire un tour de manège. Dans la queue, on se remémore les bons moments passés lors du premier opus et on frémit d'impatience et sachant pertinemment ce qui nous attend. Résultat ? Ce second film remplit parfaitement son contrat en nous proposant une suite encore plus ambitieuse, à la mesure de ses moyens : six nouvelles caméras pour filmer toute la (grande) maison, une caméra embarqué, un couple, une adolescente, un bébé, un chien, et... une mexicaine. Ce qui est drôle avec Paranormal Activity c'est qu'on a vraiment l'impression que les scénaristes s'amusent en mettant en scène toutes les caricatures possibles du ménage aisé et banlieusard américain, avec les éléments susdits. Ce qui fait penser qu'en réalité on assiste là plutôt à une grosse blague entre potes qui doivent sans aucun doute se tordre de rire en voyant ô combien leur film fait peur à, disons le franchement, la majorité des minettes et faire rire presque autant de monde. Souvent, on oscille entre la peur, qui se trouve en elle-même surtout dans l'attente qu'il se passe quelque chose, et le rire, puisque les habitants de cette "maison hantée" ne sont réduits qu'à des cobayes privés de leur liberté, et vivant selon des comportements dictés si prévisibles qu'ils font penser à des machines. Le seul regret que j'aurais à soumettre est la solution apportée par la protagoniste du premier PA et qui est donc ici la sœur de celle de ce film : pour faire disparaître le démon il suffit de ne pas s'y préoccuper. Un conseil (qui en fait ne doit pas être dit parce que vous en aurez l'idée, donc ne me lisez pas si vous ne l'avez pas vu) : ne suivez pas ce conseil car vous aurez ensuite du mal à avoir peur et vous risquez un peu de vous emmerdez pendant tout le reste du film.
Enfin, à la sortie du manège, on a comme toujours un sentiment qui ne laisse pas indifférent mais on se demande encore si ça valait vraiment le prix de la place.