Découvrir que la palme d’or à Cannes était décernée à l’excellent réalisateur Bong Joon Ho pour son nouveau film Parasite m’a fait très plaisir vu que j’ai réellement apprécié toutes les œuvres que j’ai pu voir de lui. J’étais donc particulièrement pressé de découvrir ce film d’autant plus avec cette honorable distinction.
Non, mais il faut regarder les oeuvres de ce monsieur.
Comme toujours avec M. Bong Joon-Ho il n’arrive pas à se cantonner à un seul genre et ce film ne fait clairement pas exception, ça démarre comme une chronique sociale, ça enchaine sur du home invasion et ça fini en mode revenge-thriller movie.
Ce qui est fort c’est que chaque aspect du film est maitrisé et chaque transition entre les genres paraient être une évolution logique de la précédente rendant le tout cohérent malgré l’incongruité de certaine situation.
Franchement, il faut vraiment regarder les films de Bong Joon Ho.
Ainsi quand cette famille très pauvre qui vit dans un appartement miteux en semi sous-sol en volant le wifi du bar du coin se met à monter un plan pour obtenir des postes auprès d’une famille riche, on est d’abord dans un sentiment d’approbation pour cette forme de justice sociale. Mais rapidement cela va trop loin est on ressent pleinement le parasite du titre et un aspect de home invasion assez malsain, on est alors tiraillé entre l’empathie que l’on éprouve pour les deux familles. Et on se doute que tout cela ne peut durer jusqu’à cette explosion de violence qui fait virer le film vers le revenge-thriller.
Les acteurs sont incroyables et servent particulièrement bien les personnages complètements barrés de cette histoire et nous font vivre une myriade de sentiment du rire, aux larmes en passant par la peur et le dégout.
Un film beau et puissant aux thèmes variés qui est vraiment à voir, une vraie bonne surprise cannoise pour un tourbillon d’émotion.
PS : Je ne sais pas si j’en ai parlé, mais il faut regarder les autres Bong Joon-Ho, c’est trop bien.