C'est fou comme la foi en Bong Joon Ho en une société égalitaire prospère à jamais dans son esprit. C'est pourquoi il essaie de toujours retranscrire les inégalités sociales dans ses films, et ce que j'aime avec ce message c'est qu'il est actuel et que ce n'est pas du bourrage de crâne, c'est toujours fin et subtile et malgré cela, l'effet escompté marche toujours.
On peut dire que ce film est un film coup de poing, on peut dire qu'il mérite toutes ses récompenses, moi je dirais que c'est un chef-d'œuvre intemporel qui, je l'espère, restera une pièce maîtresse du cinéma des années 2010 et du cinéma en général. Cette année 2019 a amené les foules à l'international à rentrer en salles obscurs, plus de 31 milliards de dollars de recettes au box-office mondial ont été recensés, et pour cause, il y a eu des films Disney en veux-tu en voilà, des blockbusters qui se sont cassés la gueule (Godzilla 2 : le roi des monstres, X Men, Terminator etc...), un film coréen avec la palme d'Or à Cannes, 4 Oscars et un golden globes, un nouvel excellent film de Tarantino, un des derniers films de gangsters de Scorsese, Brad Pitt à enfin eu un Oscar, Joaquin Phoenix aussi, Todd Phillips réalise un DC, on s'arrête là ?
Bref cette année 2019 a été une mine d'or, au sens financier comme au sens cinématographique. Mais l'un des meilleurs films de 2019 reste ce fameux parasite.
Un joyeau dans cette mine d'or déjà bien remplie. Parasite est une claque bipolaire, un drame de face, un thriller de profil et une comédie sous certaines coutures.
Il se déguise à sa guise et ne veut pas d'étiquette, c'est un imposteur légitime. Il ne dénonce pas mais évoque avec recul et regret ce que la société est, les riches en haut, les pauvres en bas, il faut rester à sa place et dire oui monsieur, hocher la tête sans broncher. Ce message nous touche tous, on est tous inclus, riche ou parasite, intrus ou exclu, au fond, on est tous des parasites, ça dépend juste de là on naît.