C'est sans a priori que je lance "Paris est à nous". J'étais déterminée à construire mon propre avis sur ce film, qui, d'après ce que j'avais entendu, était le fruit d'une idée originale financé par crowdfunding et tourné sur 3 ans par un collectif de jeunes talents.
Je commencerai par dire que non, je n'ai rien trouvé d'original dans cette proposition. J'ai eu l'impression de voir plusieurs tentatives désespérées des réalisateurs de coller au cinéma de Gaspar Noé ou encore Terrence Malick. Je soulignerai que, malgré tout, l'esthétisme est là - même si cela ressemble plus à un feed Instagram qu'à du réel cinéma avec là non plus rien de bien novateur.
Mais ce qui m'a surtout dérangée c'est le fond. Alors oui, le parti pris du non scénario c'est plutôt bien vu, Dolan a d'ailleurs l'habitude de le faire. Mais ici ce n'est qu'un amas d'incohérences du début à la fin. On ne sait vraiment pas où on va, Noémie Schmidt ne dégage rien, il m'a été impossible de m'attacher au personnage qu'elle incarnait. Les métaphores sont à pleurer, la voix off n'a fait qu'accroitre ma perplexité face à cette sorte de formatage imposé quant au tableau de la société française d'aujourd'hui.
J'aurais pourtant pu être une des plus à même de m'approprier ce film, étant dans la tranche 25-30 ans et vivant à Paris. Néanmoins, cette masturbation intellectuelle de bas étage m'a vite assommée.