Pas de pitié pour les salopards est un spaghetti de forme et de fond très classique, qui prend un peu pour modèle ce que faisait le western américain dans les années 50, avec notamment une atmosphère bon enfant et des héros jamais vraiment mauvais. L'aspect comédie est donc largement mis en avant dans des séquences toujours sympathiques.
L'originalité de ce film provient surtout de la présence d'un Bud Spencer à l'opposé de ses codes habituels : il fait un métier à hautes responsabilités (Directeur des mines), il est poli, rasé de frais, bien coiffé et habillé comme un vrai gentleman ! Incroyable, l'acteur ne se sert pas non plus de ses poings. Juste avant son premier film avec son comparse Terence Hill, Dieu pardonne... moi pas !, ce western nous permet de découvrir l'acteur sous un autre jour.
Avec son personnage en quête de rédemption qui évolue durant l'histoire, Lee Van Cleef n'est pas mal non plus, même si on a déjà vu ce genre de rôle bon nombre de fois...
Le meilleur du métrage restera son final palpitant et plus particulièrement ses quelques dernières minutes, qui mettent le héros fraîchement étoilé face à un grand dilemme. La conclusion de ce film tend ainsi vers le grand western. C'est donc d'autant plus dommage que l'ensemble du film ne soit pas à l'image de ce final...
Sinon, j'ai adoré le thème musical bien lourd et menaçant accompagnant les apparitions du grand méchant tout de noir vêtu, campé par Gordon Mitchell. Une musique un peu exagérée, certes, mains néanmoins très efficace.
Malgré le fait que son histoire ne soit pas vraiment inoubliable, Pas de pitié pour les salopards reste tout de même un western spaghetti très recommandable.