"Pas de vagues", ou comment ce qui pourrait être, n'est pas pour éviter que ce qui sera, ne soit pire que ce qui n'est déjà. On bâillonne les injustices pour éviter un désastre. Cette philosophie controversée n'est pas sans risques, mais résulte principalement d'une peur de mal faire.
Le film sort quelques semaines après le succès allemand "La salle des profs". Ils ne parlent pas exactement du même sujet, mais ils abordent certaines mêmes problématiques. Tout deux présentent avec brio le poids des responsabilités d'un encadrant pédagogique, la difficulté à réprimer des émotions pour ne pas faire de vague, la volonté d'apporter un nouvel espoir aux élèves en difficulté. Mais ce qui m'a vraiment marqué dans ces deux films, c'est l’instabilité émotionnelle des enfants qui ne sont pas prêt à assumer des situations complexes les mêlant aux adultes.
Dans ce film, Océane et Modibo incarnent ces élèves qui dépassés par la situation, arrivent à trouver la maturité suffisante pour remettre en question les paroles de leurs camarades et ne pas tomber dans le piège de "la vérité admises par le plus grand nombre".
Le jeu d'acteurs est plutôt très bon, pour François Civil, je m'y attendais, mais les acteurs qui l'accompagnent sont des pures révélations. On est bien loin des comédies françaises classiques ou les mêmes acteurs sont sans cesse recyclés. Océane qui nous joue à la perfection des expressions de visages si complexes, que son duo avec François Civil est mémorable. La scène froide de pleur entre les deux est émouvante et vient clore le film sur une note très positive.
De plus, l'angoisse est imposante, un peu moins que dans "La salle des profs", mais plus adapté au film qui se veut inspiré de fait réels. Seulement, j'aurais apprécié une fin un peu moins ouverte.
Voilà que je note mon 1000eme film !
Cinéphilement votre