C’est un pléonasme mais voici encore une réussite totale pour Michael Curtiz qui est vraiment l’un des tout meilleurs cinéastes du monde et qui est à l’aise dans tous les genres, comme les Lang, Minnelli, Walsh… Ici c’est un film sur la résistance anglaise durant la seconde guerre mondiale ; mais le film n’est pas pour autant un film de guerre, disons qu’il aborde des tas de genre dans le même film tout en gardant une incroyable cohérence. Plus fou encore, c’est un film entièrement basé sur l’idée du flash-back, mais Curtiz se paie le luxe de faire du flash-back à tiroirs : il y a en effet 4 niveaux de flashes-backs incrustés : un flash-back dans le flash-back du flash-back du flash-back. Dis ainsi, ça semble abscons mais la mise en scène de Curtiz est si limpide que le récit est narré avec une évidence qui force l’admiration. Bogart top, et grand plaisir de voir jouer Michèle Morgan en anglais, elle est parfaite.