Après avoir découvert Hamaguchi avec Asako I & II qui m'avait laissé perplexe, que je ne pense pas avoir vraiment compris. ça va mieux depuis que j'ai découvert Passion.
Ryusuke Hamaguchi semble apprécier mettre en scène des conversations au début banales qui finissent petit à petit par créer une atmosphère froide et pesante où on se retrouve mal à l'aise face à des personnages qui disent littéralement ce qu'ils pensent de la personne d'en face.
On se retrouve confronté à la désillusion, à cette sensation bien désagréable d'être critiqué par un autre.
Le film quand à lui, pose des questions sur les éléments qui animent la vie de couple tel que l'engagement, l'amour (bien évidemment), le doute, le don de soi et le sacrifice pour l'autre.
Dés les premières scènes du film qui nous montre des moments "chaleureux", on sent bien que les difficultés existentielles vont commencer à traverser l'existence des personnages, notamment les hommes (Un qui attend un bébé, un qui va officiellement se marier (le gars principale), et un célib)
Les femmes seront les victimes de l'indécision, de la lâcheté, de la distance ainsi que des doutes de leurs maries.
Tout cela est servi par un montage lent, une réalisation qui met en lumière des personnages face à eux-mêmes, à leur médiocrité de leurs existence. Mais aussi la force de la femme contrainte de prendre sur elle ce fardeau de la distance, du manque de chaleur du mari à son égard.