« Citoyen du monde »
Production Hammer méconnue, Visa to Canton célèbre le métissage et le brassage des cultures, en témoigne le parcours de notre personnage principal, Don Benton, un Américain venu vivre et travailler à...
le 2 août 2024
Production Hammer méconnue, Visa to Canton célèbre le métissage et le brassage des cultures, en témoigne le parcours de notre personnage principal, Don Benton, un Américain venu vivre et travailler à Hong Kong après la Seconde Guerre mondiale : son intégration dans l’entreprise et dans la famille, au sein de laquelle il dispose du titre de « fils » ou de « frère », conditionne la mise en marche du récit, qui emprunte tout autant à l’enquête policière et à l’espionnage qu’à la brochure touristique. En effet, la disparition suivie de l’emprisonnement du petit-fils de Mao Tai Tai invalide le rituel du repas partagé avec les siens, et refusé d’ailleurs par les forces de l’ordre venues arrêter celui-ci ; il s’agit alors de rétablir cette injustice – la clausule orchestre les retrouvailles des membres de la famille et des policiers autour d’un repas copieux ! – par la fréquentation d’une suite de lieux de passage, depuis les moyens de transport (barque, avion…) jusqu’aux hôtels, casinos et boutiques.
L’enjeu est de rétablir le dialogue en dépit des origines géographiques et des langues différentes, raccordant la Chine à sa dimension multiculturelle et multiethnique. Le titre original porte d’ailleurs cette obsession pour le « visa », graal qui autorise mouvements et séjour en opposition au statut de « citoyen du monde » clamé haut et fort par Benton quand on l’interroge sur la possession du passeport. L’acteur Richard Basehart lui confère une tranquillité et un certain sens de l’humour qui contribuent au charme d’un long métrage bien réalisé, anonyme quant à son geste esthétique mais disposant d’un indéniable savoir-faire en matière de cinéma.
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le 2 août 2024
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