Concilier les paternités
Paternel interroge avec subtilité le célibat des prêtres non de manière polémique et frontale mais en préférant le détour sensible : nul scandale ici, sinon une relation consommée avant l’ordination...
le 22 oct. 2024
Paternel interroge avec subtilité le célibat des prêtres non de manière polémique et frontale mais en préférant le détour sensible : nul scandale ici, sinon une relation consommée avant l’ordination qui donne lieu à un fils confié jusqu’alors exclusivement à la mère, sans que le père en soit informé. La crise que traverse alors Simon prend l’aspect d’un doute long et progressif qui relève tout autant de la morale que de la foi, dessinant les contours de deux fonctions complémentaires en apparence mais inconciliables dans les usages catholiques. La notion de vocation se situe au cœur du long métrage : le père a été appelé par le Seigneur et tire de Lui son engagement ; il redouble ensuite cette paternité symbolique par une paternité véritable qui le conduit à répondre à l’appel d’une femme et de son fils. La caméra compose de magnifiques portraits de personnages saisis dans leurs hésitations et dans les aveux de leur corps respectif, en témoigne la seconde scène de confession entre Simon et une jeune adolescente durant laquelle le premier ne sait quoi répondre et reste béat. Les acteurs sont remarquables, en particulier Grégory Gadebois et le jeune Anton Alluin qui signent, par leur complicité, les plus belles séquences d’un drame puissant et intelligent.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2024
Créée
le 22 oct. 2024
Critique lue 15 fois
D'autres avis sur Paternel
Paternel interroge avec subtilité le célibat des prêtres non de manière polémique et frontale mais en préférant le détour sensible : nul scandale ici, sinon une relation consommée avant l’ordination...
le 22 oct. 2024
Un film qui parle de gens ordinaires avec des problèmes ordinaires
Par
le 11 mai 2024
Très émouvante interprétation d'un Grégory Gadebois comme on l'aime. Un peu gros nounours, doux, mais capable de violents coups de gueules. Le sujet du film est aussi très bien amené et traité,...
le 3 oct. 2024
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14