Oui, bon... et ?

J'y suis allée sans connaissance ni sur la trilogie X - Pearl - Maxxxine, ni sur Ti West, ni même sur l'horreur qui n'a fait que me décevoir depuis que je suis en âge de regarder des films de ce genre.

D'humeur à encaisser une nouvelle déconvenue, j'ai choisi Pearl sur ces critères : disponible sur Netflix, et proche de Midsommar (avais-je lu) en termes de "degré d'horreur". J'étais seule dans un Airbnb au moment du visionnage et je ne préférais pas me lancer dans une histoire de possession à base de jumpscares nocturnes.

Je ne me suis pas trompée de film, c'est déjà ça.

J'ai apprécié le jeu de Mia Goth, que je découvrais, sans pour autant être happée par le fameux long monologue de Pearl. Le regard final m'a marquée, mais en tant qu'exercice de style - c'est ça, c'était stylé -, pas parce qu'il a suscité une forte émotion en moi. Même les éléments dont je me servirais probablement moi-même pour créer le malaise si j'écrivais un tel film ne m'ont pas totalement convaincue : le père qui bave, les vermines sur le porcelet... c'est presque trop facile ! A vrai dire toute mon expérience de Pearl s'est faite sur ce mode : "oui, bon... et ?"

J'ai trouvé ça joli pour rien, cool mais ennuyeux, dérangeant sans plus.

En revanche la déconvenue n'a pas été trop douloureuse ! Par rapport à des films d'horreur dont le début semble chouette mais qui finissent en grand n'importe quoi (sur ces dernières années je pense notamment au si décevant Barbare, mais même Hérédité a pour moi dépassé les bornes), Pearl a au moins le mérite d'être constant. Ce n'est pas rien !