Drôles d'oiseaux !
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le 16 déc. 2020
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Suite au vol de sa voiture, par une nudiste, lors d'un arrêt pique-nique en pleine campagne Vosgienne, Juliette (Maud Wyler) porte plainte à la gendarmerie du village attenant. Elle y rencontre, lors de sa déposition, Pierre Perdrix, le capitaine (Swann Arlaud) puis ensuite sa famille. La mère, veuve, Thérèse (Fanny Ardant), inconsolable "qui trompe son désespoir en trompant ceux qui croisent son chemin". Le frère Julien, passionné par les lombrics (Nicolas Maury) et élève sa fille Marion (fan de ping-pong) tant bien que mal. Et bien sur Pierre, le gendarme en simili père de cette famille qui s'oublie dans ce rôle.
Juliette, pleine de fouge et sans fard déboule et bouscule cet équilibre précaire voué à se casser la gueule tôt ou tard.
Dans Perdrix, les sujets sont lourds mais le traitement léger. Il est question de deuil, celui de la veuve Thérèse donc (Fanny Ardant), sous le regard décalé et permanent de son ex mari (le tableau dans le salon). D’émancipation, celle de Juliette revendiquée, vécue dès 16 ans et celle de Marion, filleule de Pierre, à venir. De liberté, de (non) conformité : les nudistes dépouillant les citoyens pour ôter tout le superflu (une vraie question contemporaine) les gendarmes et la gendarmerie vu à la manière d'un Quentin Dupieux, tout en décalage ;). Les tranches de vie tragi-comiques s’enchaînent (l'émission de radio du cœur de Thérèse, la fête au bar du village, l'exposé du frère de Pierre, fan des lombrics, devant des enfants contraints, la reconstitution d'une bataille) et nos personnages avancent.
Film d’une écriture simple, un poil drôle, assez émouvant et légèrement décalé, où il est question d'histoires déjà écrites (concrètement les lettres de Thérèse à son mari, les journaux intimes de Juliette), de nouvelles histoires à écrire, la vie quoi.
Créée
le 26 févr. 2020
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