Je demande un N, un U et un L

J'attendais de voir ce film depuis littéralement son année de sortie aka 1998 (ça c'est pour le contexte personnel dont on se fout mais bon j'adore parler de moi). J'étais ado et les affiches vues dans le métro m'avaient fait rêver. Long story short, je ne l'ai regardé que 24 ans plus tard et j'ai rarement vu un film aussi NUL. C'est simple, tout est nul, TOUT. D'ailleurs je n'ai pas pour habitude d'écrire des critiques mais une telle absurdité mérite que je m'épanche un brin dessus (et pour le coup ce sera une critique critique qui critique (sic)). Malgré un casting composé quasiment uniquement de têtes d'affiche, absolument tout le monde joue mal. Gary Oldman est une parodie de lui-même, il joue ce qu'il sait faire le mieux : le méchant ; mais un méchant qu'on a déjà vu dans le 5ème élément, Dracula, Léon, c'est le MÊME. Le pauvre Matt Leblanc essaie d'être quelqu'un d'autre que Joey mais finit par être un Joey de l'espace qui joue au gros dur et c'est dissonnant. Mimi Rogers a eu un rôle extrêmement boring. Heather Graham est malegazée de A à Z.

Le scenario est écrit avec les pieds dans le noir et avec un coup dans le nez. Enchaînement sans fin de facilités scénaristiques toutes plus déconcertantes les unes que les autres. Chaque nouvelle scène est une plus gros WTF que la précédante. Le scénario est un jeu de boggle, tout est mélangé et sens dessus, on essaie de trouver un mot dans les lettres éparpillés mais YAPA. En somme : il n'y a pas de scenario. C'était d'un ennui MORTEL et je préfèrerais me refaire l'intégral des productions AB1 que de regarder à nouveau ce film. Une histoire de boucles temporelles qui arrive sur le tard aurait pu sauver l'affaire et briser cet insupportable ennui en apportant un peu de fun mais, oh non ! c'est raté de chez raté. Les effets spéciaux sont des douleurs dans le fond de l'oeil MAIS on va dire que c'est d'époque (c'est d'ailleurs moins pire que Jumanji). Que dire des costumes ? QUE DIRE DES COSTUMES ? Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ils sont NULS. Exemple au hasard : les combinaisons spatiales sont proches du corps et reproduisent les morphologie des personnages en accentuant les seins et pectoraux et la camera aime s'attarder sur ces détails corporels (WHY?).

Ce film date de 1998 et son esthétique du futur des années 80 aurait pu être charmante mais s'avère finalement désuette et has-been avant même d'exister. Dommage, même en 1998 c'était rigolo le retro-futurisme mais ils nous ont collé le retro-futurisme vraiment retro de 1983 : les rideaux en plastique, les hologrammes, les meubles asymétriques et tutti quanti. Chaque objet des décors est un cliché en soi.

La morale de l'histoire c'est qu'on peut être un gros relou harceleur et quand même pécho la meuf à la fin du film.

Je ne sais même plus sur quoi râler. Ah si : LE GENERIQUE FINAL aka destination finale pour les épileptique tellement ça clignote à tout va avec une musique pas du tout appropriée et un rythme TDAH. "SOS", c'est sans doute le messages morse exprimé par ces clignotements lumineux.

Je n'y vais pas avec le dos de la cuillère mais ce n'est même pas un navet réjouissant devant lequel on peut se taper des bonnes barres en se tapant les cuisses car Lost In Space se prend au sérieux et a été fait au PREMIER DEGRE et c'est ce qui fait qu'il est si pénible à regarder ; on se prend très au sérieux mais c'est raté.

(je mets 3 étoiles pour les efforts faits sur le film car c'est quand même un gros travail.)