J'ai toujours voulu le voir... et j'en ressors indifférent...

Depuis que j’avais vu la publicité sur les diverses VHS des dessins animés Disney, je voulais le voir, ce Peter et Elliott le Dragon. Et puis, n’ayant jamais vraiment eu l’occasion de le regarder et les années défilant à une vitesse folle, je suis arrivé en cette année 2016 sans l’avoir à mon palmarès. Il aura fallu la folie des grandeurs du studio à vouloir tout ressortir et la sortie d’un remake pour que je me décide enfin à me lancer dans l’aventure… pour en ressortir très vite avec l’impression d’avoir perdu quelque chose en cours de route. Mon esprit d’enfant ? Mon temps ? Je ne savais quoi répondre bien avant que j’analyse le tout et que je me retrouve face au remake de David Lowery.


À l’époque, le procédé d’un personnage animé évoluant au milieu de vrais décors et d’acteurs en chair et en os m’avait émerveillé. Et c’était les extraits de ce Peter et Elliott le Dragon qui me l’avait fait découvert. Mais avant que je le voie, je suis passé par d’autres films, bien plus connus et qui ont su s’améliorer visuellement : Mary Poppins, Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, Space Jam, Les Looney Tunes passent à l’action… Voir le long-métrage de Don Chaffey après tout cela fait pâle figure. Et on ne peut même pas parler d’année de sortie et de technologie améliorée, étant donné que Mary Poppins est plus vieux de 13 ans. Car je trouve que l’animation de ce film (ne touchant que le fameux dragon) n’est pas vraiment exceptionnelle. Il faut dire aussi que celui-ci veut faire au plus simple, afin de parler d’amitié et de famille. N’usant pas d’un nombre d’artifices inutiles. Mais dans cette histoire où le surjeu, l’excentricité et la bonne humeur sont rois, cela paraît bien terne, pour ne pas dire vide. Dommage, car Elliott, version « gentille » de Madame Mim (Merlin l’Enchanteur), est un personnage plutôt attachant.


Dommage aussi que, niveau structure narrative, Peter et Elliott le Dragon parte un peu dans tous les sens. Si l’on comprend d’emblée les enjeux du film– ce petit garçon, ami avec un dragon qui ne veut que son bonheur, fuyant une mauvaise famille pour tomber sur une autre, bien meilleure –, on a tout de même du mal à voir où tout cela veux nous mener. La faute provient du fait que malgré son intrigue principale, le long-métrage n’a pas grand chose à raconter. Et pour cela, il bouche ses trous scénaristiques avec des chansons (Disney oblige) anecdotiques et des séquences excentriques en veux-tu en voilà. Du coup, l’ensemble n’a pas la magie ni la poésie qu’il aurait dû avoir et passe plutôt pour un gloubi-boulga sympathique pour faire passer le temps aux plus jeunes, qui ne seront pas aussi exigeants (quoique que de nos jours…).


Car, il faut bien le reconnaître, Peter et Elliott le Dragon a ce qu’il faut pour faire passer un agréable moment en famille. Il y a bien entendu des personnages hauts en couleurs que nous devons au surjeu amusé des comédiens et au côté too much des films de cette époque question émotions (la palme revenant à Mickey Rooney et surtout Jim Dale en Dr. Terminus). Mais aussi cette amitié simple et touchante entre l’enfant et le dragon qui saura toucher. Sans oublier quelques séquences assez bien menées, qui sauront faire rire (toutes celles où sont mis en avant les Gogan, le Dr. Terminus et son assistant Hoagy) ou bien donner un peu de peps, de tension à l’ensemble (la capture d’Elliott, l’arrivée en pleine tempête du bateau de Paul…). Vraiment, il y a dans ce film matière à ce que son visionnage se fasse sans déplaisir, pour petits et grands.


Cependant, je ne garderai que l’image d’un film sans ampleur ni génie. Juste un petit divertissement destiné aux plus jeunes, ni plus ni moins. Qui n’arrive nullement à la cheville de Mary Poppins ni même de L’apprenti sorcière. Est-ce alors parce que j’ai perdu mon esprit d’enfant que je n’ai pas apprécié ce film pour ce qu’il était ? Pour tout vous dire, je le croyais vraiment… jusqu’à ce que je vois le remake qui, lui, ne m’a pas mis en doute et prouvé que Peter et Elliott le Dragon version 1977 n’avait pas toutes les cartes en mains pour plaire pleinement.

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le 22 août 2016

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