Peter Von Kant ou ce film sur un réalisateur lubrique et obsessionnel qui fait de ses nouveaux amants l'objet de ses désirs et obsessions.C'est avant tout un huit clos grandiose et plein de tensions sur l'emprise amoureuse, l'obsession amoureuse. C'est la relation,toujours entre ces 4 murs, qui nait et qui meurt, c'est l'amour à la haine, la haine a l'amour et au désespoir. C'est la violence du sentiment et des manipulations.
C'est une ode à la malsainité des relations et même del'Homme.
Ce qui est incroyable avec François Ozon c'est qu'aucun de ses films ne se ressemblent et ne traitent du même sujet, en revanche ils sont chacun appréhendés et travaillé par le regard expert d'un cinéaste talentueux qui sait donner une photographie travaillée à ses films et des dimensions profondément psychologiques et réels à ses personnage.
Ce nouveau Ozon: une réussite à mon sens tant sur le fond que sur la forme. Un huit clos théâtrale sur les méandres de l'amour et de la
haine
C'est aussi avant tout un Denis Menochet qui offre une prestation incroyable en faisant corps avec son personnage et maîtrisé son jeu à la perfection. Une Isabelle Adjani époustouflante qui donne la réplique à D.Menochet et un jeune acteur très prometteur.
C'est une photographie minutieuse et travaillée, c'est un huit- clos dont l'esthétisme ne fait aucun défaut. Parfois,à bien des égards, on pourrait croire qu'il s'agit un peu de F.Ozon qui parle à travers son personnage lui même réalisateur pour crier son amertume et sa lassitude face au monde du show- business, de la réalisation et du cinéma dans son ensemble.
Aussi on a parfois l’impression de voir une sorte de réflexion métaphysique sur l'homme, sa bassesse, son obsession et sa vision du monde et de l'amour (déconstruit?)