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Petit Jésus propose un bon délire. Nous sommes dans une croyance illusoire de cet enfant étant censé faire des miracles. À travers cette histoire, on observe à quel point une croyance, quel quelle soi, peut-être une bouée de sauvetage avec ses bons et mauvais côtés. L'aspect négatif vient clairement des dérives du père qui s’entête à prouver le miracle. Cependant, l’énergie que cela lui donne pour se reprendre en main, nous donne une note d’espoir indéniable.


Cette comédie aborde de manière réussie l'aspect lié à l'église en évitant à la fois le prosélytisme et la moquerie méchante. Le film met en évidence que la religion peut servir de canal pour les croyances même si elles ne sont pas rattachées à un dieu. Le prêtre jouant le rôle de guide. Faire un miracle dépasse finalement les limites strictes de la religion et peut toucher une dimension plus universelle.


En parallèle, on sent une volonté d’appuyer sur la figure du père. Tout d’abord avec Jean qui croit dur comme fer que son gamin a fait des miracles. Une figure paternelle peu évidente pour lui car il n’a connu son père que très tardivement. Ce dernier se comporte comme un parasite depuis leur retrouvaille. Au-dessus, nous avons l’image du prête. Il est un peu le “père” spirituel qui les guident dans leur quête pour comprendre ces miracles.


Logiquement, comme c’est une comédie, Petit Jésus nous permet de rigoler. Le ton du film est bien équilibré. On trouve du plaisir à rire avec les personnages auxquels on s'est attaché. L'humour est bien dosé. Parallèlement, le film parvient également à toucher avec des moments émouvants qui se révèlent efficaces.


Le Québécois Antoine Bertrand livre une performance géniale dans le rôle du père. De son côté, Gérard Darmon est également excellent, même s'il incarne le pire d'une figure paternelle. Sa présence permet d'explorer des réflexions intéressantes tout en offrant des passages plus forts émotionnellement. Le film bénéficie aussi d'un bon casting secondaire, notamment avec Bruno Sanches et Youssef Hajdi, qui apportent leur charme à l'ensemble. En revanche, le jeune Esteban Azuara Eymard ne convainc pas pleinement.

DoisJeLeVoir
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le 24 sept. 2023

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