Dès les premiers plans je sais qu'il va me falloir être attentive à tout.
Des escaliers couleur crème, d'un luxe tranquille....puis une vue par dessous où l'on y voit des traces de moisissures .... ah ..? Beaucoup de secrets donc...
Un couturier attentif seulement à son art, son obsession que tout le monde respecte, silence ....
Années 50 et la découverte du lien entre la robe et l'événement, un lien émotionnel ...sauf que la robe est vieillotte en regard à ce qui se fait en France en tout cas, je comprendrai plus tard que j'ai raison...
Dans la vie de ce couturier les femmes sont des supports, des fantômes qu'il habille.
Lorsqu'il rencontre une jeune femme, justement lorsqu'elle trébuche, et qu'il en sourit... elle sera à son corps défendant, sa révélation.
Rapport de force intense, esprit de contradiction, elle le forcera à se révéler, et se rendre au monde des vivants ou pas ...
Pour moi ce n'est pas un chef-d'oeuvre mais par contre je ne me suis pas ennuyée une seconde, prise par chaque plan, chaque mot, chaque geste. Humour et férocité, pudeur et violence feutrée...
Ce film est balzacien, un régal d'ombres et de lumière. DDL y est beau ou laid, Alma lourde ou lumineuse et dans le carcan de la création se développe une sourde guerre... mort ou résurrection?
Cependant je ne suis pas sortie de cette salle de cinéma, troublée, changée....mais c'est un film que je reverrai avec plaisir, juste pour me plonger de nouveau dans cette atmosphère et pesante, et légère....
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Créée
le 3 mars 2018
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