Douloureux
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le 20 sept. 2011
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"Si tu comprends, les choses sont comme elles sont.
Si tu ne comprends pas, les choses sont comme elles sont."
Proverbe Zen.
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Que ce soit sous l'angle religieux, ou l'angle mathématico-rationnel-de-pensée-occidentale, le film montre que si l'homme est désormais capable de tout quantifier, ça ne lui laisse pas la place de bien comprendre.
Et il adopte ce propos tant dans le fond que dans la forme :
La forme, un style vif et agressif dicté par le manque de moyens qui n'est pas sans évoquer Tetsuo de Tsukamoto ( qui n'est pas sans évoquer Eraserhead ) suis les pérégrinations de Max ( Sean Gullette ) au plus près. Quand il a une crise de migraine, nous aussi !
Le fond, une sorte de fantaisie de pensée qui peut paraître complètement opaque, et qu'il serait presque normal de ne pas comprendre...
La preuve : au début Mark Margolis propose à Sean Gullette de faire une pause et de lire Hamlet... Il n'y arrive pas.
Ce n'est qu'au terme de son aventure, quand il a percé le mystère du "nom-de-Dieu" et qu'il a pu connaître TOUT, que Sean se débarrasse de son infirmité/don des maths, pour mieux appréhender son environnement sans se poser de questions.
Et c'est là qu'au travers d'un film expérimental, fauché et bon disciple du grand Tsukamoto, que Darren Aronofsky nous livre sa vision de l'être suprême, d'une originalité confondante pour le cinéma. En effet d'habitude, Dieu est soit personnifié à outrance ( par exemple Les Dix Commandements ) soit complètement inexistant en dehors de l'esprit des bigots ( L'exorciste ( la vraie version, pas la bouse de 2000 )). Là, enfin une sortie de l'éternelle alternative...
Pour le film, Dieu est mathématique, englobe tout et rien et ne se préoccupe ni des bigots ni des sceptiques ! Et pour comprendre Hamlet, il ne vaut mieux pas s'en soucier, à notre pauvre échelle...
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Créée
le 3 oct. 2011
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