Fiche technique
Synopsis : Dur, le réveil de l'homme sans nom... Et c'est dans le désert, sous un cagnard insoutenable, qu'il émerge, avec les mains attachées dans le dos. Il a beau se creuser les méninges, il ne se souvient plus de rien ! Ni son prénom, ni son job, ni son orientation sexuelle : makache, zéro, bulle, nada ! Bon, en même temps, pour se retrouver ainsi ligoté dans le désert, c'est qu'on a été très vilain avec quelqu'un qui l'est encore plus. Et ça, c'est le genre de spéculation qui n'augure rien de bon... Il est finalement recueilli par Isabelle, mère au foyer qui sent bon le sable chaud d'Arizona et qui décide de l'aider dans sa quête d'identité. Première nouvelle : c'est bel et bien un hétéro pur jus. Pour la suite, ils n'ont qu'un seul indice : un bout de papier retrouvé dans son pantalon avec un nom écrit dessus. Le sien ? Peut-être que oui, peut-être que non... Maintenant, avant de démêler la pelote identitaire, faudrait quand même se demander s'il n'avait pas une très bonne raison de s'oublier de façon aussi extrême. Partant d'une intrigue rappelant le Memento de Chris Nolan, Henry Barrial glisse rapidement vers une ubiquité lynchéenne, tout en impliquant habilement le spectateur dans une recherche qui nous concerne tous : l'essence qui fait de nous des êtres uniques. Paranoïaque au possible, intelligent et dangereusement anticipatif, Pig offre aussi une vitrine de choix à Rudolf Martin (que l'on verra l'année prochaine dans Vampires of Hollywood).