Boudin sauvé des eaux+L'aile ou la cuisse+Thérapie+Ratatouille+cochon de Schrödinger=Taken Zen

« faire bonne chère » ou faire payer cher?

Les aventures d'un ex cuisinier en deuil.

Ce texte n'est pas une critique mais une série de remarques:

(Boudin sauvé des eaux+L'aile ou la cuisse+Thérapie+Ratatouille+cochon de Schrödinger=Taken Zen)

______Mea culpa: en 2019 quand j'ajoutais ce film sur la base de données SC, je pensais surtout bien ricaner.

Cochon qui s’en dédit, je pariais que je m'en moquerai bien à sa sortie vu son sujet et certains films récents décevants de pourtant mon Nicolas Cage:

"Nicolas Cage se fait voler son cochon truffier!"?Je croyais à un canular ou pari perdu.

Rira bien qui rira le dernier: car quelques mois plus tard, je commençais à entendre de bons échos à son sujet; il aurait des critiques presse et public dithyrambiques...???

Dont acte! Mea culpa. Mais me promettais de rester honnête.

Il s'avère que je partage leur ressenti.

Pour ma défense, en 2019, je venais justement de voir un bon cochon déjà partenaire du bon Danny Glover dans le bon film justement aussi titré "Mr ...PIG"

(Danny Glover joue un vieillard malade dont le cochon domestique est malade aussi.)

_____une scène de Pig m'a rappelé quand Louis de Funès et Coluche découvrent les coulisses de Tricatel/Julien Guyomar dans L'aile ou la cuisse: c'est ici lorsque l'ex bon chef de cuisine traditionnelle Nicolas Cage découvre au restaurant le plat présenté façon Dany Lary, où l'assiette apparait dans un nuage de brume sorti d'une cloche à la Houdini, révélant ce que j'ai pris pour des chewing gum Malabar écrasés et une boule de chocolat Malteser.

Cage, fin psychologue, transforme ensuite la rencontre avec son ancien employé devenu propriétaire, en séance de psy improvisée.

Révélant que le new age chef Tricatel est en fait très malheureux et borderline en burn out , riche mais ayant perdu son rêve de jeunesse...genre blah blah l'argent-fait-pas-le-bonheur.

L'ado que Cage avait viré de sa cuisine des années avant pour "des pâtes trop cuites",

rêvait alors d'avoir un Pub mais se retrouve à servir de la chimie à des bobos qui se moqueraient de lui (aussi).

_____je ne spoile rien, dés la seconde scène, le héros se fait voler sa truie truffière: je pensais sincèrement que celui qu'on découvre ex cuisinier, allait transformer le film en Piège en haute mer (où Seagal est cuisinier)

mais on se retrouve plutôt vite face à une expérience assez zen, plutôt façon Bienvenue Mister Chance où le personnage, comme Peter Sellers, transforme les gens qu'il croise.

Cet homme des bois à apparence de Clochard change les gens qu'il rencontre comme le SDF dans Le Clochard de Beverly Hills où Nick Nolte la tête en sang aussi au début reprenait un peu le rôle de Michel Simon dans Boudu sauvé des eaux.

Je m'attendais à un revenge movie, ou Taken, mais je me retrouve dans les cuisines de Camp David...

Très très bonne idée ce Guantánamour...Ripailler pour faire parler?

Ou comment séduire un homme par la cuisine...:

______A mon premier visionnage, quand il a découvert qui lui a volé sa truie, en apparence un honnête citoyen puisque propriétaires de beaucoup de restaurants...mais sans doute un mafieux éviteur fiscale,

et qu'il donne ensuite une liste de tout ce dont il a besoin pour régler le problème,

je pensais encore que ce serait pour tout casser et convaincre le kidnappeur par la force.

Mais il le convainc par l'émotion.

Il lui fond le coeur.

....à la façon de Ratatouille fond le coeur du dur critique Egon...par la saveur d'un plat, il le fait voyager dans le temps où il était gentil.

La torture par les bons souvenirs?

Le rat ramenait le critique Egon chez sa mamie et sa bonne ratatouille.

Le Nic Cage ramène l'entrepreneur mafieux quand il était heureux en couple et qu'ils avaient bien mangé dans son restaurant.

Pris par les sentiments, ce gros dur avoue et donne les informations.

le cochon de Schrödinger?

___...et quand je croyais le film fini, ses auteurs rajoutent une belle scène quasi de physique quantique ou de stoicisme?

c'est lorsque le personnage très émouvant regrette avoir recherché la vérité,

l'avoir découverte et avoue en souffrir.

Si j'avais pas cherché à revoir ma truie,

Entre les mortes vivantes rattachées à la vie par une machine dans une chambre d'hôpital avec peu de visite, entre les mortes et enterrées, entre les morts-vivants enfermés dans des emplois tuant leur âme et force de vie, ce film bien écrit et monté, se révèle une oeuvre surprenant sur le deuil et le sens de la vie.