Pig Hunt, c’est un peu comme la foire à la saucisse dans le rayon frais d’un supermarché bas de gamme : on y trouve de tout, à boire et à manger, de la bidoche en grande quantité, de jolis petits lots… Des soldats revenus d’Irak, des sauvages proches du cannibalisme, une tribu de lesbiennes naturistes et adoratrices du cochon, des fans de moto-cross et de course-poursuite, un sanglier tueur. Pig Hunt rassemble tout cela et n’en fait rien, pire ne prend même pas la peine de relier entre elles ces individualités pour construire un semblant de cohérence. Très mal filmé – nous sommes à la frontière de l’amateurisme –, le film aimerait être un divertissement des plus décontractés mais oublie le talent tant scénaristique qu’esthétique nécessaire à une telle ambition. En découlent une heure et demie de grand n’importe quoi ni jouissif ni ludique, une accumulation de clichés qui jamais ne forment un tout cohérent. À en devenir végétarien.