Le monde perdu de Dorothée

Presque tout est mauvais dans ce film, comme dans bien des films de Enrico; maître en pathos exubérant, il s'essaye ici à la comédie; c'est raté. Les acteurs sauvent la mise; par instants, seulement par instants; et plus souvent surjouent des scênes creuses pour tenter de leur donner vie; On y voit même Philippe Noiret courir ! quel autre réalisateur à eu cette stupide idée? Ce film sent la fin de cycle d'un cinéma "à la Française" les dialogues sont plutot lourdings, qqs formulations feront pâmer les fans de Audiard, alors qu'ils ne cassent pas la patte à un connard. C'est décousu, a la fin on n'a rien compris, que vient foutre le travelo qui s'occupe du ridicule Arditi avec ses cheveux longs de soixante-huitard attardé ? (c'était bien avant qu'il fasse des pubs pour les banques)

Le monde perdu de Dorothée, c'est cette balade dans Bordeaux en 1980, les quais encore vivants, le tout nouveau quartier Mériadeck, le pont d'Aquitaine avec des GS, des DS, des R6, des 504, des Simca Talbot horizon! avec leurs vignettes auto qui prétendument devaient financer le "minimum vieillesse"! C'était en fait le début du racket des gnous.

Bordeaux en 1980. Les problèmes de drogues se cantonnent à qqs afters de night clubs. la police est sur "l'aidant".

Le monde d'avant. Le petit corps de mignonne et gentille sourire Dorothée, un monde libre, celui ou un flic explique que "nous sommes passé du service de l'état au service du pouvoir en place", "nous étions des flics, nous sommes devenus des sales flics".

C'était ça le monde d'avant.

L'illusion qu'il serait possible d'arrêter "la machine".

La fin atteint un sommet du ridicule avec cette symbolique des menottes.

Voyez tous ces acteurs et gens dans leurs grands rôles et réalisations; zappez celui-ci.

Sachez, toute fois, que les jolis petits seins de Dorothée ont ici leur seconde de gloire.