Malheureusement Oliver Stone perd le fil et nous avec lui: nous sommes désorientés.

Voici un film qui aborde le combat au sol, du point de vue du fantassin, et qui ne fait pas de la guerre un divertissement mais qui verse trop dans le pathos gras et inutile ( je ne peux plus écouter la musique classique Adagio!). J'ai l'impression que ce film est raconté dans un style qui fonce tête baissée dans les incidents.

Il n'y a pas d'intrigue soigneusement planifiée pour nous conduire d'un point à un autre ; au contraire, comme les personnages, nous sommes généralement désorientés. Tout est susceptible de se produire, généralement sans avertissement.

Le film a été écrit et réalisé par Oliver Stone , qui a combattu au Vietnam et qui a essayé de faire un film sur la guerre qui n'est pas une fantaisie, pas une légende, pas une métaphore, pas un message, mais simplement un souvenir de ce à quoi cela ressemblait à l'époque pour lui.

Malheureusement Oliver Stone perd le fil. Personnellement je ne peux plus le regarder.

D'un conflit complexe au possible, oliver Stone trouve le moyen du plus grand manichéisme de la lutte du bien contre le mal ( procédé bien hollywoodien) des bons soldats américains ( Elias) contre les mauvais soldats alméricains (Barnes)en faisant fi des soldats vietnamiens et de la population vietnamienne malgré un arrêt dans un village.

Après avoir vu Platoon, je me suis demandé comment Stone avait pu réaliser un film aussi brouillon et pompeux. Voici comment il s'y est pris, à mon avis. Il a abandonné la chorégraphie qui est la norme dans presque tous les films de guerre. Il a abandonné toute tentative de montrer clairement où se situaient les différentes forces les unes par rapport aux autres, de sorte que nous ne savons jamais où se situait « notre » camp et où se situait « le leur ».

Au lieu de scènes de bataille dans lesquelles les lignes sont clairement tracées, ses scènes de combat impliquent 360 degrés : n'importe quel tir peut viser un ami ou un ennemi, et dans la course désespérée du combat, beaucoup de ses soldats n'ont jamais une idée claire de qui ils tirent exactement, ou pourquoi.

La guerre du Vietnam est le problème moral et politique central des Américains. Elle a inspiré certains des plus grands films américains : « Apocalypse Now », « Voyage au bout de l’enfer », « Full Metal Jacket». Et voici ce film qui, curieusement, aurait dû être tourné avant tous les autres tellement il apparait dépassé et à la ramasse de ces chefs d'oeuvres. Je lui préfère nettement "Né un 4 juillet" plus consistant et plus crédible.

Starbeurk
5

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le 20 janv. 2019

Modifiée

le 23 août 2024

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Starbeurk

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