Critique de Pledge Night par Blockhead
Clin D'œil : Le tournage s'est déroulé à New Brunswick, dans le New Jersey. Joey Belladonna, qui joue le rôle de Sid lors d'un flashback, était le chanteur du groupe Anthrax de 1985 à 1992.
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le 13 mars 2022
C'est peu dire que Pledge Night est un slasher totalement oublié de la grande comme de la toute petite histoire du cinéma, puisque trente ans après sa sortie la fiche Sens critique du film n'existait même pas. Sorti à la fin de l'âge d'or du genre ce premier film de Paul Ziller qui ensuite fera carrière dans le DTV moisi et le téléfilm sirupeux de noël a la particularité d'être produit et scénarisé par l'actrice, productrice et scénariste de films X Joyce Snyder (Erections Legislascives) dont ce sera la seule incursion dans le cinéma traditionnel. Même si on comprends facilement pourquoi le film n'a pas trop survécu au temps qui passe Pledge Night reste une petite curiosité mal foutue mais pas totalement désagréable.
Pledge Night s'appuie sur une trame vue et revue maintes fois avec une fraternité qui fait passer une semaine d'intégration à de nouvelles recrues et qui vont devoir faire face à une ancienne victime dont le bizutage a mal tourné 20 ans auparavant.
Le soucis majeur de Pledge Night c'est que le film va mettre un temps fou à vraiment démarrer et qu'il faudra même attendre la dernière demi-heure pour qu'il s'inscrive pleinement dans le genre. Durant une heure on assiste surtout à une vague teen-comédie pas très drôle autour de rites stupides, d'épreuves vomitives et de blagues idiotes qui tournent souvent autour du popotin de membres de cette confrérie de jeunes garçons. D'ailleurs un acteur fera faux bond au réalisateur juste avant le tournage estimant que le caractère homo-èrotique du film était un peu excessif. Pourtant faire une course de relais avec une cerise entre les fesses, se mettre à quatre pattes pour recevoir une bonne fessée cul nu, se faire marquer le postérieur au fer rouge ... il faut vraiment avoir l'esprit mal tourné pour y voir une tendance gay friendly . Le plus drôle restant cette scène durant laquelle nos bizuts doivent avaler une sorte de smoothie infecte et malodorant et qu'un des garçons propose pour ne pas avoir à l'avaler de s'en faire un lavement ou de s'en enduire le corps pour faire un massage. Cette première heure n'est donc vraiment palpitante d'autant plus que le casting recruté par petites annonces ne fait pas franchement des étincelles, d'ailleurs quasiment aucun des comédiens ne survivra plus de trois films après celui ci. La figure la plus connu reste peut être Joey Belladona le chanteur du groupe Anthrax, qui signe aussi une partie de la BO du film et qui incarne le jeune homme tué il y-a 20 ans en étant plongé par accident dans une baignoire d'acide lors d'un rite qui avait mal tourné.
Fort heureusement les vingt cinq dernières minutes vont venir récompenser l'attente poli des 60 précédentes. Le film tourne vraiment au slasher et surtout part joyeusement en vrille avec l'arrivée d'un psychopathe au rire particulièrement énervant et de ce tueur hippie aux cheveux longs à l'esprit vengeur revenu d'entre les morts dont la résurrection se fait dans une cuvette de toilette. Le tueur aux pouvoirs surnaturels et aux punchlines un peu miteuse semble très très inspiré par ce bon vieux Freddy Krueger mais il assure enfin un peu de spectacle déviant et gore notamment en étranglant une victime avec ses propres entrailles ou en plongeant la tête entière d'une autre dans son ventre ouvert afin de l'étouffer. Toujours un peu porté vers le slip et une fixation anal une malheureuse victime se fera même littéralement exploser le cul par le tueur. Si cette dernière partie est assez amusante elle est également de plus en plus stupide stupide à l'image d'un final à tiroirs assez bidon et idiot. Les comédiens déjà pas vraiment formidables dans la première partie deviennent involontairement drôles affichant en guise d'angoisse des mines d'ahuris assez savoureuses.
Pledge Night n'est objectivement pas un film injustement oublié qu'il faudrait de toute urgence réhabilité. Le film de Paul Ziller est juste une petite série B qui s'est noyé dans la masse au point de sombrer tout au fond du grand bain de sang du slasher des eighties.
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Créée
le 2 mars 2022
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