Découverte Sens Critique à 100% !
Pour ma 100ème critique je voulais rendre un hommage à une œuvre que je n'avais pas encore osé critiquer tellement mon amour pour celle-ci rendrait la critique une simple suite de superlatifs à la chaine ayant, concevons le, un intérêt tout limité pour le quidam venant chercher un argument constructif (s'il en fallait un!) pour regarder ce film.
J'attaque donc la critique d'un film que j'aime, beaucoup.
Découverte Sens Critique à 100% et je ne le regrette vraiment pas.
Ce film a plus d'une qualité vous vous en doutez bien. Tout d'abord, c'est un huis clos. Mais un huis clos en plusieurs endroits, difficile d'imaginer cela mais malgré les nombreux lieux traités, le confinement est vraiment ressenti comme s'il nous était présenté une seule et même pièce. Le traitement du huis-clos est d'une grande maitrise à la fois dans l'équilibre entre personnage que dans la création du suspens.
Car oui, du suspens il y en a. Et a revendre. Imaginez quand même que pendant tout le film une menace, dont je tairais l'origine, plane sur nos protagonistes et ils tentent tant bien que mal à la faire disparaitre. Je ne peux/veux en dire plus pour ne pas spoiler et surtout dévoiler qu'un brin de l'histoire que j'ai eu la chance de découvrir n'ayant rien lu à son sujet ni vu une bande annonce. La découverte est un élément essentiel du film car son format assez court l'oblige à poser les bases assez rapidement ce qui fait qu'une phrase un peu longue d'explication dans cette critique peut venir vous faire trouver le temps long dans la première partie du film. Ce qui serait dommage, avouons le. Revenons au suspens qui se traduit par deux "acteurs" majeurs que sont les dialogues et les "phases d'actions".
Les dialogues, c'est l'apanage du huis clos. Encore faut-il qu'ils soient bon. Aucun soucis ici, S.Lumet est un habitué du genre, ses personnages sont intelligeant, vif et surtout représente chacun une facette différente de la personnalité de l'Américain de cette période post-Cuba. Sans entrer dans le détail, ces facettes ne sont pas non plus des caricatures comme cela est souvent le cas lors d'un débat cinématographique, les personnages sont nuancés à leur façon, ayant des avis tranchés comme des phases de doute que seul des instants aussi grave que ceux traversés peuvent procurer. Ces dialogues qui font avancer le film pas à pas sont du miel aux oreilles.
Les "phases d'actions" quant à elles, je ne vais pas trop en dévoiler si ce n'est que M.Bay devrait peut être prendre des cours chez S.Lumet car j'ai plus tremblé devant ces scènes ne montrant que très peu que devant moults effets spéciaux et d'explosions en tout genre. Même le côté ancien du film ne permet pas de dire que ces phases sont mauvaises car la part de non vue laisse l'imaginaire prendre le pas sur l'image et c'est ainsi que le spectateur n'est plus passif mais devient actif au cours même du film sans s'en rendre compte. Plutôt bien joué.
J'ai pour l'instant parlé seulement d'un côté technique du film, l'histoire et le scénario ne sont pas en reste avec des rebondissements, des fausses routes, des impasses et surtout un final qui m'a laissé tout simplement bouche bée. Certain diront "Je le savais" mais moi, je ne peux pas le dire car c'était inattendu au possible malgré la masse d'hypothèses que j'avais en tête celle là n'était pas au programme. Le tout emporté par une ribambelle d'acteur meilleur les uns que les autres, Henry Fonda en POTUS est simplement génial mais je ne lui donnerai pas le premier rôle tant les autres sont justes.
Enfin, il y a le fond. Encore une fois j'ai du mal à ne rien dévoiler de l'intrigue mais la responsabilité face à la machine automatisée, le risque de WW3 ou pire autant de thèmes plus ou moins mis en avant et qui sont d'autant plus d'actualité. Et c'est sans doute la plus grande force e ce film, d'avoir des thèmes qui ne s'appliquent plus au même conflit (quoi que...) mais qui se sont transposés sur le système des Puissances du moment.
Un grand film à n'en pas douter. A découvrir, absolument.