Le sens du gros plan
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Une compilation de films anonymes porno de 1905 à 1930
- La Coiffeuse. (1905) Très soft, très court mais très joli
- Atelier Faiminette. (1921) Lesbos, fessée et arrivé du patron
- Abott Bitt au couvent. (1925) Nonnes, lesbos, bisex masculine
- La Fessée à l’école. (1925) Lesbos, fessées, party
- Mousquetaire au restaurant. (1920) Trio
- La Voyeuse. (1924) Voyeurisme et trio
- Miss Butterfly. (1925) bisex féminine et masculine
- Agenor fait un levage. (1925) On chuchote que Renoir aurait participé au tournage, en tous les cas c'est assurément un travail de professionnel. Le thème c'est l'impuissance. Qui ferait ça aujourd'hui ?
- Devoirs de vacances. (1920) Party avec nonnes et la participation d'un petit toutou
- L'Heure du thé. (1925) Quatuor avec bisexualité masculine
- Massages. (1930) A quatre mains, Très bien réalisé et très réaliste
- Buried Treasure. (1925) Un dessin animé intéressant techniquement mais décevant sur le plan de l'érotisme.
On va vous dire qu'on a rien inventé, que la porno c'est toujours de la porno et certains vont rouspéter qu'il y a trop de poils. Pourtant il a une dominante dans ces petits films c'est le plaisir de voir jouer les participants, c'est rigolard et décontracté, on ose tout dans la plus grande décontraction, en fait ces années-là seront le premier âge d'or du porno mais réservé à une clientèle aisée, le second viendra bien plus tard dans les années 70-80 avec les français Claude Bernard-Aubert, Michel Ricaud, Gerard Kikoïne, Claude Mulot, Francis Leroy…le danois Werner Hedman, les américains Gerard Damiano et Ann Perry. Période d'humour et de star system et démocratisation du porno. Après ce ne sera plus la même chose, quelques italiens dans les années 1990 peut-être mais aujourd'hui, ce porno là est mort, non pas comme le répète les perroquets à cause du gonzo qui reste marginal, mais à cause du cloisonnement et d'Internet, on ne consomme plus le porno de la même façon, le porno standard reste de l'hétéro matinée de lesbos mais surtout rien d'autre, pour voir du SM, du trans, ou d'autres spécialités, et bien il faut aller sur les sites spécialisés, on ne mélange plus rien, on catégorise à mort et humour et décontraction se font rares ! Ce n'est pas aujourd'hui que l'on verrait comme dans "heure du thé", un monsieur se pointer et faire des choses avec un autre monsieur. Et c'est bien dommage...
A propos de "Heure du thé" (1925) - 5 minutes
Le scénario peut paraître osé pour l'époque, non pas parce que le jardinier participe aux ébats, les amours ancillaires ou morganatiques sont un classique des classiques, mais parce que celui-ci entreprend aussi bien les dames que le monsieur. En fait la bisexualité masculine n'était point rare dans les films de bordel (puisque c'est de ça qu'il s'agit). Ici tout est dosé correctement pourvu que l'on adhère ne serait-ce qu'un tout petit peu au fantasme. A remarquer une scène d'un érotisme torride quand l'invité vient flatter le téton de son hôte.
Je me suis amusé à employer quelques mots précieux mais je ne sais pas s'ils conviennent. On parle d'amour ancillaire en cas de rapport servante/maîtresse, j'ignore si ça s'emploie au masculin. On parle d'amour morganatique en cas de différence sociales, mais il semble que l'adjectif soit réservé aux mariages. La langue française que certains trouvent si riche na' pas toujours les mots qu'il faut pour tout dire.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Plaisirs coupables, Religieuses méchantes ou atypiques, La fessée au cinéma, Bisexualité masculine au cinéma et Femmes entre-elles
Créée
le 29 oct. 2019
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