Une pépite de plus dans la filmo de l'acteur Ed Harris, plus que convaincant dans le rôle de la boule de névrose prête à exploser. On n'arrive jamais vraiment à percer le mur de silence qui entoure le personnage, et on n'en saura donc pas vraiment plus sur l'homme ; mais sur l’œuvre, son contexte, son entourage, oui, et c'est déjà pas mal.
Le réalisateur Ed Harris par contre fait preuve d'un académisme regrettable, et a bien du mal à secouer le canevas du biopic à Oscars ; est-ce qu'il a considéré que la peinture de Pollock dépensait déjà à elle seule tout le quota d'avant-gardisme acceptable dans un film américain? On est loin du vertige que suscitait par moment "Love is the devil", plongeant le spectateur en immersion dans l’œuvre de Francis Bacon.