Brillant et décalé
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le 24 avr. 2020
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Une nouvelle vague de modernisation de l’urbanisme de Bangkok annonce la démolition des bâtiments qu’un architecte (Thaneth Warakulnukroh) a dessinés dans sa jeunesse. Alors qu’il erre, mélancolique, dans les rues de la ville, il croise Pop Aye, l’éléphant avec lequel il a grandi à la campagne et qu’il avait dû se résoudre à vendre. Il décide alors de racheter le pachyderme et d’entamer un voyage avec lui vers leur terre natale. En chemin, il rencontre de drôles d’olibrius.
Pop Aye est un savant mélange de mélancolie et de drôlerie. Même si la douleur du temps qui passe est à la fois le point de départ et le fil conducteur de ce premier long-métrage de Kirsten Tan, jamais la jeune réalisatrice ne s’y laisse sombrer. Grâce un art indéniable de la rupture de ton, elle contrebalance toujours la noirceur du fond par l’irruption d’événements incongrus qui redonnent des couleurs au tableau. De la même façon que la comédie humaine, et souvent éléphantesque, vient tempérer la part de tragique de l’existence, jamais le constat de la cruauté des relations n’est très éloigné d’une situation dans laquelle, au contraire, la tendresse émerge ou la solidarité triomphe. Avec Pop Aye, Kirsten Tan offre ainsi à son spectateur un double voyage, au cœur des paysages variés de la Thaïlande comme de l’existence.
Créée
le 5 avr. 2020
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