_"J'ai tué mon père, j'ai mangé de la chair humaine et je tremble de joie" (Pierre Clementi, qui ressemble à Russell Brand)
"Ça tombe bien, mon frère est Gendarme" (Gilbert/Bruno Moynot dans les Bronzés dont Jean-Pierre Léaud a ici la même barbe)
Film avec des cannibales, des nazis, des porcs (où des plans insistent sur leur anus...celui des porcs, pas des nazis)...j'ai quasi rien compris...
Jean Pierre Léaud est bien sûr zoophile et fils de nazi (pléonasme d'après l'auteur?);
Renato, l'ami d'Albin dans la Cage aux folles, est ici un nazi au visage refait ("en Italie" précise Ugo Tognazzi...précision de dialogue pour tenter de rendre bien sûr son personnage de suite bien plus crédible...)
Et film avec un harpiste portant bien sûr la moustache d'Hitler...
En espérant que mon cerveau mortellement ennuyé par cette purge ne me mélange pas tout ça dans un cauchemar.
En détail, personnellement, je ne supporterais pas que pendant que je parle, mon interlocuteur se mette à jouer de la harpe...je finirai par la lui casser sur la tête! Apparemment, le nazi à la harpe ne dérange pas Marco Ferreri lui parlant (réalisateur de La Grande Bouffe que je n'avais jamais vu aussi jeune).
En détail, personnellement, je ne supporterais pas que pendant que je parle, mon interlocuteur se mette à siffler...je finirai par lui faire un croche pied dans les escaliers où se déroule la scène. Apparemment, le zoophile sifflant pendant qu'elle lui parle, ne dérange pas Anne Wiazemsky.
J'ai commencé ce 'film' au hasard sur mon UniversCiné à qui je dois la découverte de tant de films.
Je l'ai vite abandonné. Puis je l'ai repris après la lecture de textes passionnants de SC pensant qu'ils m'en avaient donné des clés de lecture...en vain.
Abandonné et puis fini, même si j'en avais de suite aimé le premier lieu de tournage: des flancs d'un volcan...me rappelant une belle pochette...je retrouve que c'est celle du premier album de Simple Minds, Life in a day.
Abandonné une première fois, même si j'en avais aimé de suite les rares belles scènes de figures à l'horizon, en ombres chinoises, comme je les aime: je les liste (ici, voir le plan à la 4e minute 55e seconde et à 5'35... entre autres)...c'est la garnison de celui qui va être mangé; elle passe à l'horizon...en ombres chinoises comme des menaces noires sur la plaine...où va paitre l'agneau tout blanc de corps?
Abandonné puis j'ai lu des textes sur SC enamourés: je suis impressionné par ces textes de SC.
Sans doute, l'ai je commencé au mauvais moment...
Sa première partie est parfois visuellement marquante: un paysage façon Dune; un homme seul mange des insectes, puis un serpent puis un romain? ...un des textes de SC m'apprend qu'il mange "une figure de l'autorité"...que son cannibalisme auquel il est réduit est une métaphore.
Sa 2e partie est avec mon Jean Pierre Léaud, tout maigre, pas trop amoureux d'une sorte de gauchiste (Anne Wiazemsky)...il a du duvet à la place d'une barbe naissante...il a un petit air de Gilbert dans les Bronzés sauf que ce qu'il dit est encore bien plus ennuyeux que son "Ça tombe bien, mon frère est Gendarme"....
les dialogues abscons entre Léaud et Wiazemsky, surtout pendant le repas, m'ont fait lâché l'affaire...le pire « date » (prononcez « daïte ») et romance dans un film...
Surtout que Jean Pierre Léaud est scandaleusement doublé même dans la version française! (pourtant en 1969, il avait déjà fait plein de Truffaut! ...sa voix est clé dans son jeu...qu'on aime ou pas...je ne trouve pas encore le nom de son quand même bon 'doubleur')
Il con-fesse un amour pour les porcs et c'est pourquoi il repousse les avances de cette fille qui va épouser un grand sportif costaud et intelligent.
Puis une 3e partie du film est avec d'autres porcs, mais de nazis ou d'anciens nazis,
joués notamment par Renato, le copain d'Albin, dans la Cage aux Folles,
et l'autre nazi est joué par le réalisateur de la Grande Bouffe...
ils débattent, décrivent des horreurs de la boucherie nazie...dont le dépeçage de "testicule gauche" sur cadavre...
discussions de nazis avec un industriel collabo des nazis et qui porte la moustache d'Hitler...
J'aurais aimé aimer le film autant que j'ai aimés les textes de SC à son sujet...je l'ai retenté après avoir lu ces passionnants textes de SC qui m'expliquent la métaphore et les analogies du film...mais je me suis quand même copieusement ennuyé...très peu de plans sont beaux ou marquants. Je me répète beaucoup COMME LE FILM! ...qui mélange ces 3 périodes et groupes de personnages dans un montage de drogué.
J'imagine que le film veut aussi dire: 1) qu'il y a eu peu d'épuration et de punition après la seconde guerre mondiale. 2) Que ces gens, ex nazis, ou ex amis de nazis, osent après dénigrer les gauchistes, alors que leurs propres fils violent des porcs.
La caméra insiste sur des plans sur les anus de porcs dont la queue sur le côté fait une sorte de clin...d'oeil...ça me rappelle alors que le réalisateur est Pasolini.
Je connais encore très mal Pasolini dont j'ai pourtant vu et bien mieux compris et aimé:
Des oiseaux, petits&gros; le scénario des Garcons et surtout la Ricotta.
Au moins, cette purge me rappelle que je venais de lire dans un bon récit de Christophe Donner, 'Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive', que c'est ce même Pierre Clementi, ayant toutes sortes de "drogues sur lui", qui avait introduit aux drogues dures Jean Pierre Rassam 'sur un tournage que ce dernier visitait'...
Au moins, cette purge me rappelle un dialogue d'un dessin animé que j'avais adoré enfant:
"...vous êtes des porcs et vous mourrez comme des porcs!"
22/07/24: J'ajoute des semaines après mon visionnage (souvenir cuisant) le résumé du livre trouvé sur SC qui m'aide à mieux comprendre et me fait regretter de ne pas avoir compris cela...d'après le résumé, si le fils (JP Léaud) est pervers et aime les porcs au point de s'en faire manger le zizi façon Hannibal Lecter III, c'est qu'il souffre d'être d'un père nazi sauvé et intégré dans la société allemande (Ugo Tognazzi)...il représente la génération déboussolée rendu fou par sa famille et héritage nazis:
...SC et Acte Sud me disent: "Ce pourrait être l'histoire banale d'un fils de bourgeois attiré par des amours bizarres, si l'on n'y lisait aussi le drame d'une génération perdue dans l'Allemagne amnésique de l'après-guerre. Au père affairiste, le fils détrompé ne peut opposer ni l'obéissance, ni la désobéissance. Son seul refuge est la porcherie, son seul choix celui de mourir pour le plaisir qu'il s'est choisi. Assumée dans une solitude totale contre l'horreur du monde, son abjection est peut-être une grâce, trace en lui d'un Dieu qui ne console pas." (quatrième de couverture de l'édition Actes Sud)