Long court...
Pos Eso, c'est un peu la preuve qu'un long métrage ne se résume pas à un court qui durerait juste plus longtemps. L'idée de départ, l'enfant d'une danseuse de flamenco à succès possédé par un esprit,...
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le 21 juin 2015
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Pos Eso est un petit film d'animation en stop motion avec des personnages en pâte à modeler dont l'esprit fera fortement penser aux films du studio Aardman. Le film de Samuel Ortí Martí est surtout une savoureuse et très agréable parodie de L'exorciste truffé d'autres références au cinéma horrifique et un petit bijou malheureusement totalement gâché par un final complétement raté.
Pos Eso (Et après en espagnol) raconte l'histoire de Trini une danseuse de flamenco mondialement connue qui décide de prendre sa retraite artistique après le mort de son torero de mari. Elle élève alors son fils toute seule mais devra trouver de l'aide auprès d'un prêtre ayant perdu la foi lorsque son fils montre des signes de possession démoniaque.
J'ai pris vraiment beaucoup de plaisir à découvrir ce petit film espagnol qui ne pouvait a priori que me séduire puisque j'adore les films en stop motion avec des personnages en pâte à modeler, les bonnes parodies et le cinéma d'horreur. Techniquement le film tient bien la route, même si l'animation est parfois un peu rigide et que les personnages très cartoonisés manquent un peu de finesse on est tout de même dans un univers visuel cohérent et très agréable à regarder. L'aspect cartoon complétement décalé du réel permet au réalisateur de souvent faire basculer son film dans des outrances gore graphique super trashs mais toujours très drôles qui font éclabousser sur l'écran des jets de pâte à modeler rouge sang. Le film aligne avec bonheur pour les amateurs du genre un nombre assez impressionnant de références au cinéma horrifique avec fatalement L'exorciste comme trame narrative principale mais aussi Alien, Hellraiser, Shining, La malédiction, The Thing, Evil Dead, Massacre à la Tronçonneuse, Pychose et bien d'autres encore. Outre son catalogue référentiel Pos Eso nous offre un récit bourré d'humour noir , trash et méchant qui n'épargne pas une église catholique cupide et sans foi s'interrogeant et condamnant les enfants de chœur pas si innocents qui harcèlent les prêtres de leurs charmes aguicheurs. Malgré un récit qui accuse quelques petits coups de mou dans sa narration Pos Eso alignait tous les bons points d'une superbe petite pépite et découverte sous laquelle on se laisse charmer et enthousiasmer , du moins jusqu'à son final tellement décevant qu'il douche grandement les belles promesses précédentes.
J'attendais beaucoup de l'exorcisme final, point culminant du film de Friedkin, qui se devait par symétrie d'être le feu d'artifices de Pos Eso; mais à la place d'un bouquet final d'inventions et d'humour le film perd jusqu'à sa délicieuse identité graphique en ayant recours à des images de synthèse assez immondes pour nous proposer un duel musical franchement hors sujet entre la danseuse de flamenco et un démon batteur de heavy métal. Tout le charme artisanal du film semble s'évaporer d'un seul coup, tout comme son humour si particulier et le film se termine en laissant dans un soupir d'exaspération un sentiment de joli gâchis
Pos Eso reste un très sympathique petit film d'animation mais c'est tellement dommage d'avoir raté à ce point la dernière marche qui aurait pu en faire une petite merveille qu'on ne sait plus si il faut défendre et s'enthousiasmer vraiment pour cette découverte. Le démon du doute sans doute, il me faut un exorciste ...
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Créée
le 3 janv. 2021
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