C'est un plaisir coupable, à la fois mesquin et jubilatoire, que d'entamer un film où on voit tout de suite qu'aucun effort ne va être fait, et qu'on va donc pouvoir se délecter des contre-performances du casting, et notamment de sa star principale à savoir Nicolas Cage. Vous avez adoré la scène de cuite dans Mandy ? Vous adorez Ghost Rider ? Vous vous rassasiez du remake de The wicked man ? Between worlds est fait pour vous !
Entre le look de camionneur bourré de bière qui veut jouer les justiciers et les dimanche aprem en slip de bain moulant, on s'attarde sur l'hallucinante déchéance de l'image de Nicolas Cage, alors que le film s'attache à déconstruire encore davantage toutes les règles de narration élémentaires qui font ce que l'on appelle le cinéma. Je n'avais pas vu cela depuis le dernier film de Neil Breen. Il y a un côté fascinant dans de tels moments, où le mauvais jeu devient réellement de l'art. C'est presque une collision entre Camping et Lost Highway.